PAR LILOU QUESADA ET LOU BORDET EN 2023

Lou Bordet et Lilou Quesada, 2 étudiantes en BTS Gestion et Protection de la Nature, ont effectué leur stage au sein de l’association Paysages Reconquis, dans la commune de Pontgibaud en mai et juin 2023. Leur mission était d’établir un diagnostic écologique et esthétique des paysages de cette commune.

OBJECTIFS 

Réaliser un diagnostic écologique et paysager de la Commune de Pontgibaud ; sensibiliser les habitants et touristes à la richesse naturelle du site ; rencontrer les acteurs présents sur le territoire ; réaliser un inventaire d’oiseaux. 

SOMMAIRE 

1. CONTEXTE 

1. Présentation de la commune de Pontgibaud 

2. Les outils de protection et ZNIEFF 

3. L’histoire de Pontgibaud 

2. DIAGNOSTIC ÉCOLOGIQUE ET PAYSAGER DE PONTGIBAUD 

1. Diagnostic écologique et paysager de la commune de Pontgibaud 

2. Bilan du diagnostic écologique et paysager de la commune 

3. Préconisations de gestion et d’amélioration 

4. Point d’écoute oiseaux par échantillonnage aléatoire simple 

3. NOS ACTIONS DE VALORISATION ET D’ANIMATION

1. Animation du 14/06/23 au Centre de Loisir « les Ptits Volcans »  

2. Animation/stand information du 14/06/23 à la médiathèque de Pontgibaud  

3. Animation du 16/06/23 à la médiathèque de Messeix 

4. RENCONTRES AVEC LES ACTEURS

1. Echanges et témoignages 

2. Écosociosystème 

5. CONCLUSION ET ANALYSE 

1. Les limites et obstacles rencontrés durant le stage 

6. CARTOGRAPHIE

7. SOURCES 

8. REMERCIEMENTS 

I- CONTEXTE 

1- Présentation de la commune 

La commune de Pontgibaud se situe dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes. La ville a une superficie de 4.59 km², et compte 757 habitants en 2023, de ce fait la densité de la population est de 153.6 habitants par kilomètre carré. C’est une commune rurale qui fait partie de la zone d’influence de Clermont-Ferrand.  

Les paysages de la chaîne des Puys ne sont ni permanents, ni figés. Ces paysages ont évolué au gré des variations du climat et du fait de la pression exercée sur les territoires par l’activité moderne. Abandonnés à la forêt ou surexploités, ils ont souvent totalement changé.    

La Sioule, un affluent de l’Allier, traverse la commune du sud vers le nord. 

L’histoire de Pontgibaud est marquée par l’exploitation minière de plomb argentifère, à l’époque gallo-romaine. La commune et ses alentours sont, en effet, situés sur une importante zone polymétallique. Le paysage de la commune reste marqué par cette activité (présence de trous de mines, ruines de bâtiments miniers, terrils stériles).  

La culture locale et le patrimoine de Pontgibaud présentent des lieux et monuments, tels que : 

• Le Château-Dauphin construit au XIII^e siècle et complété jusqu’au XV^e siècle : Il est classé au titre des monuments historiques depuis 1995. 
• Faisant face au Château-Dauphin, une porte de l’ancienne enceinte de la ville date du XV^e siècle : Elle est également classée au titre des monuments historiques depuis 1886. 

• À proximité de l’hôtel de ville, un immeuble du XV^e siècle présente une fenêtre à meneaux et une échauguette. L’immeuble est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1973. 
• L’Église Saint-Benoit des XIII^e et XIX^e siècles. 

Pontgibaud est une station verte, c’est-à-dire un territoire d’accueil reconnu au niveau national, proposant des séjours en faveur du tourisme “nature”, authentique, humain et respectueux de l’environnement.  

L’activité touristique est importante sur le territoire, principalement par la présence de la chaîne des Puys, de Vulcania ou encore d’autres activités centrées sur le patrimoine naturel. La commune est également une zone d’accueil de courte durée. En effet 3 GR (sentiers de Grande Randonnée) passent par celle-ci. Plusieurs sentiers balisés et référencés sont aussi présents sur la zone.  

2- Les outils de protection et ZNIEFF 

1. Parc Naturel Régional (PNR) des Volcans d’Auvergne, un type de protection souple conventionnelle avec une charte élaborée pour 15 ans.  

Situé sur les départements du Puy-de-Dôme et du Cantal, il est le PNR le plus vaste de France métropolitaine (395 068 hectares) et l’un des plus anciens (créé en 1977). Au nord du Parc se trouvent les Monts Dôme caractérisés par 80 jeunes volcans et au sud le Plomb du Cantal. Entre les deux se situent les Monts Dore (avec le Puy de Sancy) et les plateaux volcaniques de l’Artense et du Cézallier. Ce vaste territoire volcanique regorge d’une faune et d’une flore remarquables, aux nombreuses espèces endémiques.  

2. Natura 2000 possède un type de protection assez souple avec des document d’objectifs et une Charte Natura 2000. Les “Gîtes de la Sioule” (FR8302013) est un site sous la directive Habitats faune flore. Celui-ci est de 731 hectares et il est situé à l’ouest de la chaîne des Puys, dans la partie Nord-Ouest du Puy-de-Dôme. Les gîtes sont situés principalement le long de la vallée de la Sioule. Cette vallée a fait l’objet d’une exploitation minière du 16ème au 18ème siècle, certains ouvrages miniers forment aujourd’hui des sites d’hibernation à chauves-souris. Aujourd’hui, 16 espèces différentes de chauves-souris ont été identifiées sur le site. Celui-ci est concerné par 8 habitats d’intérêt européen. Les enjeux majeurs du site sont liés à la conservation des gîtes d’hibernation et de reproduction, ainsi que le maintien de la qualité des territoires de chasse (forêt, ripisylves, prairies bocagères).  

3. Les ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) ne sont pas des outils de protection mais constituent un apport de connaissances sur les zones du territoire qui présentent un intérêt naturel remarquable.  

• ZNIEFF Type 1 = Les ZNIEFF de type 1 sont les espaces les plus remarquables d’un territoire. Ce sont des zones homogènes écologiquement qui présentent des associations d’espèces et/ou d’habitats rares ou encore caractéristiques du patrimoine naturel.  

ZNIEFF de type 1 : “ Sioule en aval de Pontgibaud” (Identifiant national : 830005432) 

ZNIEFF de type 1 : “Puy et cheire de Côme” (Identifiant national : 830005661)  

ZNIEFF de type 1 : “Environ de Roure” (Identifiant national : 830020485) 

• ZNIEFF Type 2 = Les ZNIEFF de type 2 quant à elles sont des ensembles de milieux naturels fonctionnels et paysagers. Elles possèdent une forte cohésion et sont souvent les zones naturelles les plus riches.  

ZNIEFF de type 2 : “Gorges de la Sioule” (Identifiant national : 830007449).  

ZNIEFF de type 2 : “Chaîne des Puys” (Identifiant national : 830007456) 

ZNIEFF de type 2 : “Plateau Ouest de la Chaîne des Puys” (Identifiant national : 830020591) 

4. La chaîne des Puys – faille de Limagne est inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis le 2 juillet 2018. Cette reconnaissance implique des aménagements pour concilier préservation des paysages, accueil des visiteurs et vie des résidents sur ce territoire.  

5. Inventaire National du Patrimoine Géologique (INPG). Cet inventaire a pour objectif d’identifier l’ensemble des sites et objets d’intérêt géologique ; de collecter et saisir leurs caractéristiques sur des fiches appropriées ; de hiérarchiser et valider les sites à vocation patrimoniale ; d’évaluer leur vulnérabilité et les besoins en matière de protection. 

3- L’histoire de Pontgibaud 

Extrait du témoignage de la Comtesse de Germiny du 17/05/23 :  

Lien YouTube du témoignage : https://www.youtube.com/watch?v=grWcmYUDcuY&list=PLJDs7eq4K-zCBGM-SyjdZ7OpEM6WCfcwz&index=1&t=14s 

On pense qu’il y avait peut-être déjà quelque chose à Pontgibaud au temps des Gaulois et des Gallo-Romains. Le village porte le nom de Pontgibaud à cause du Comte mérovingien, qui au VIème siècle, a construit le premier pont connu sur la Sioule. C’est un village qui se développe autour de ce pont et d’un château fort. Pontgibaud s’est agrandi, il est devenu un village de passage.  

Au moyen-âge, c’était un lieu de foire. On a construit le château fort tel qu’il est à la fin du XIIème siècle, au moment de la guerre entre les Français et les Anglais, pour donner suite à la cession au trône d’Angleterre d’Henri Plantagenêt. Par la suite, le village a continué à se développer jusqu’à la Révolution. Il a été fortifié au XVème par le Maréchal de Lafayette.  

Au moment de la Révolution française, le village de Pontgibaud a été assez agité. Tout ici a été pillé et vendu comme bien national. La révolution a également interrompu l’exploitation du plomb-argentifère qui existait depuis le moyen-âge. Ce n’est reparti qu’au XIXème siècle en 1828. Cette exploitation a apporté beaucoup de prospérité à Pontgibaud qui comptait une population plus importante qu’aujourd’hui. 

Pontgibaud possède peu de terrains constructibles. En effet, une grande partie est en zone de protection des sources et/ou en zone inondable.  

Après la fermeture des mines à la fin du XIXème siècle, la population a fortement baissé : les mineurs anglais sont partis et la population est allée chercher du travail ailleurs, alors qu’un demi-siècle auparavant, Pontgibaud a été le plus gros employeur du Puy-de-Dôme grâce aux mines d’exploitation.  

Au niveau du paysage, la commune elle-même n’a pas beaucoup évolué, en raison de sa faible superficie.

II- DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE ET PAYSAGER DE PONTGIBAUD 

1- Diagnostic écologique et paysager de la commune de Pontgibaud 

Un diagnostic écologique consiste à dresser l’état (bon état, état intermédiaire, mauvais état…) d’un espace et à comprendre le fonctionnement des écosystèmes présents, afin de proposer des aménagements et des méthodes de gestion de l’espace concerné.  

Afin de réaliser le diagnostic de la commune de Pontgibaud, nous nous sommes basées sur des cartes IGN et les fragmentations des milieux visibles en vue aérienne (route départementale, zone urbaine, zone agricole, forêts, rivière…) pour définir une première délimitation des unités écologiques.  

Voici la répartition de l’occupation des sols de Pontgibaud selon CORINE Land Cover et des études du Ministère Chargé de l’Écologie avec l’Institut National de l’Information Géographique et Forestière 2018 :  

• Zone urbanisée : 44 ha, soit 10% environ 
• Prairies : 201 ha, soit 44%  

• Zone agricoles hétérogènes : 76 ha, soit 15% 
• Forêts : 143 ha, soit 31%  
• Nous avons délimité 6 zones sur la carte ci-dessous de la commune de Pontgibaud, que nous avons nommées de A à F :  

Nous avons réalisé nos diagnostics par zone.  Pour chaque zone que nous avons étudiée, nous avons dressé des inventaires d’espèces par prospection aléatoire. Nous avons cartographié les prairies et les différentes forêts

Nous avons ensuite fait un état des lieux de chaque zone avec différents critères : la qualité biologique et les actions à réaliser. 

Dans ce diagnostic nous avons mentionné lorsqu’une espèce bénéficie d’un statut de protection, défini par des arrêtés ministériels. Cependant nous n’avons pas évoqué les statuts de conservation des espèces. Ces statuts sont évalués par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) par l’intermédiaire d’une liste rouge qui indique le degré de vulnérabilité de l’espèce.   

ZONE A   

La zone A se situe au nord de Pontgibaud. On y trouve notamment des forêts de feuillus et de conifères, ainsi que des prairies et pâturages. Cette zone est limitée au sud par la route départementale (D941). L’ensemble de la zone est inscrit dans l’Inventaire National du Patrimoine Géologique ; le nord de la zone est classé en ZNIEFF de type 1 et 2 (“Sioule en aval de Pontgibaud” n°830005432) ; la partie ouest, où s’écoule la Sioule, est classée en zone Natura 2000 (FR8302013 – Gîtes de la Sioule). 

La première partie se fait sur le sentier pédestre d’une forêt de conifères, Sapin blanc (Abies alba), jusqu’à la Chapelle funéraire des comtes de Pontgibaud. Sur la route menant au sentier se dresse un grand Marronnier d’Inde (Aesculus hippocastanum), on trouve aussi l’Érable blanc (Acer platanoides), le Noisetier (Corylus), l’Aubépine à un style (Crataegus monogyna), le Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea). En lisière de forêt, on trouve le Géranium herbe à Robert (Geranium robertianum), une plante herbacée de la famille des Geraniaceae qui affectionne les sols riches en éléments nutritifs ; ainsi que la Petite pervenche (Vinca minor), une plante des sous-bois de la famille des Apocynaceae qui forme un couvre-sol persistant et densément feuillé.  

L’arrivée à la chapelle nous présente une paisible vue sur la commune de Pontgibaud. Le chant des oiseaux se fait facilement entendre entre les Sapins blancs (Abies alba) et les Chênes Sessiles (Quercus petraea) qui entourent la chapelle. 

Pour atteindre la suite de cette grande parcelle boisée, nous nous sommes présentées auprès des propriétaires du Château Dauphin à qui appartient ce bois (ainsi qu’une plus petite parcelle au-dessus de la route départementale). On y retrouve trois types de parcelles : une de feuillus, une autre de résineux et un mélange des deux. L’ensemble forme une forêt mixte à Abies alba – Fagus : Sapin blanc (Abies alba), (Fagus sylvatica), Noisetier (Corylus), Chêne rouvre (Quercus petraea). Ce bois est en partie coupé et replanté pour servir au Château Dauphin. 

Une prairie de pâturage se trouve dans ce bois, partagée entre Pontgibaud et Saint-Ours. Les herbes sont hautes, elle n’a pas dû être pâturée depuis un certain temps. Nous y retrouvons une majorité de Pissenlit commun (Taraxacum sp). 

En bord de route (D941) : fourré de Ronces (Rubus) et de Sureaux à grappes (Sambucus racemosa) et une plantation de Sapins blancs (Albies alba). 

La deuxième partie du diagnostic se fait au nord de la route départementale (D941) : classée en ZNIEFF de type 1 et 2 (“Sioule en aval de Pontgibaud” n°830005432) et sur les bords de la Sioule inscrite en zone Natura 2000 (FR8302013 – Gîtes de la Sioule). 

La deuxième partie du bois appartenant au Château Dauphin regroupe une forêt mixte à Abies alba – Fagus avec la présence de Bouleaux (Betula sp) ; ainsi que trois prairies de pâturage dont une à dominance de Vulpin des prés (Alopecurus pratensis). 

On y trouve un parking, un terrain de tennis, les locaux de l’association Les Restos du Cœur, ainsi qu’un bâtiment abandonné. Une allée de Bouleaux (Betula sp) sépare le terrain de tennis de nouvelles prairies de pâturage à dominance de Pissenlit commun (Taraxacum sp) et de Renoncules (Ranunculus sp). Non loin du terrain de tennis, on retrouve un sentier pédestre nous emmenant à l’entrée d’un bois où nous notons la présence de Sapin de Douglas (Pseudotsuga menziesii), un conifère de la famille des Pinaceae, une essence originaire de l’Amérique du Nord, importante pour l’exploitation forestière et l’industrie du bois (sylviculture). 

La forêt au sud-est fait partie du domaine privé du Château Dauphin ; étant donné la large superficie de celle-ci, les propriétaires font appel à un organisme de gestion forestière afin de gérer l’entretien et la commercialisation du bois et de ses ressources. Cet organisme est la CFBL (Coopérative Forestière Bourgogne Limousin). 

Etat intermédiaire : les milieux ouverts sont maintenus grâce aux prairies extensives de pâturage. Cependant, une route départementale traverse la zone et crée une fragmentation des habitats. De plus, cette route ne présente aucune possibilité pour les piétons d’accéder au sud de la zone, une zone plus urbaine avec la présence de friche. 

ZONE A : suite (NATURA 2000)  

Le site Natura 2000 des Gîtes de la Sioule (FR8302013), sous la directive “Habitat faune, flore”, est situé à l’ouest de la chaîne des Puys, dans la partie nord-ouest du Puy-de-Dôme. Les gîtes de la Sioule sont principalement situés le long de la vallée de la Sioule. Ce site Natura 2000 a été désigné principalement pour les chauves-souris : 16 espèces différentes ont été identifiées sur le site avec un potentiel de 200 individus. Le Petit Rhinolophe est l’espèce la plus fréquente, il s’y trouve aussi le Grand Murin (Myotis myotis), deux espèces protégées et déterminantes ZNIEFF. 

Les enjeux majeurs du site sont liés à la conservation des gîtes d’hibernation et de reproduction à chiroptères, ainsi que le maintien de la qualité des territoires de chasse (forêt, ripisylves, prairies bocagères). 

La partie de la zone que nous avons étudiée longe la Sioule, à travers une balade dans la forêt alluviale, sur un sentier plus ou moins sauvage. Enchantées par la beauté du site et sa générosité faunistique et floristique, nous avons traversé une clairière au sol limono-argileux : un lieu ouvert dans cette zone boisée, grandement inondée, habitat à amphibiens. 

On peut y trouver de nombreuses espèces d’oiseaux telles que : le Martin pêcheur (Alcedo atthis), espèce en danger ; le Hibou Grand-duc (Bubo bubo) ; le Circaète Jean Leblanc (Ciracetus gallius) ; le Pic noir (Dryocopus martius) ; le Faucon pèlerin (Falco peregrinus), espèce en danger ; l’Aigle botté (Hieraaetus pennatus) : ces espèces sont toutes protégées et déterminantes ZNIEFF.  

Bon état général : La bonne gestion du site favorise une préservation de la biodiversité grâce à la protection Natura 2000. Néanmoins, il y a la présence d’un groupe isolé de renouées du Japon sur la ripisylve. 

ZONE B : zone urbaine  

La zone B est constituée du bourg, la zone urbaine principale située au centre de Pontgibaud, et des nouveaux lotissements. 

La ville de Pontgibaud fait partie du programme “Petite Ville de Demain”. Le programme a été lancé en 2020 par la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales. Pontgibaud fait partie des quatre villes (avec Pontaumur, Giat et Bourg-Lastic) de la communauté de communes Chavanon Combrailles et Volcans retenues pour ce dispositif national. 

Ce programme vise à améliorer la qualité de vie des habitants des petites communes et des territoires alentours à travers des projets d’aménagement durable des espaces publics. Il accompagne les collectivités dans la transition écologique. L’objectif est de renforcer les moyens des élus des villes de moins de 20 000 habitants, jusqu’à 2026. 

Zone entièrement anthropisée, avec, au bord de la Sioule, un regroupement conséquent de renouées du Japon. Cela pourrait faire l’objet d’un projet d’aménagement en faveur de la transition écologique pour les prochaines années (mais c’est un chantier onéreux pour peu de moyens). 

ZONE C (NATURA 2000)  

La zone C est une zone Natura 2000 sous la directive Habitats faune flore, les “Gîtes de la Sioule” (FR8302013). Elle se situe à l’ouest de Pontgibaud et est composée de nombreuses prairies extensives humides (cf. Figure 25) qui entourent la Sioule, ainsi que d’une zone anthropisée : le Camping Municipal de La Palle et quelques habitations.  

Cette zone est compliquée à étudier : de nombreux endroits sont inaccessibles, les rares chemins pédestres ne sont pas entretenus. Après avoir traversé la petite zone urbaine, nous avons trouvé deux sentiers assez courts. 

Le premier sentier nous a permis de longer différentes prairies extensives et d’inventorier les espèces suivantes : Géranium livide (Geranium phaeum), Bistortes (Bistorta officinalis), Cerfeuil sauvage (Anthriscus sylvestris), Peuplier noir (Populus nigra), Saule blanc (Salix alba), Consoude officinale (Symphytum officinale), Pin sylvestre (Pinus sylvestris), Pin noir (Pinus nigra), Chêne des marais (Quercus palustris), Knautie des champs (Knautia arvensis).  

Le second sentier se trouve en bord de route, non loin de la gare. Il n’était pas entretenu, de ce fait, nous n’avons pas pu aller très loin mais nous avons écouté ou vu les oiseaux suivants : Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla), Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla), Rouge Gorge familier (Erithacus rubecula), Buse variable (Buteo buteo), Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes), Pouillot véloce (Phylloscopus collybita). 

Bon état : il y a une majorité de prairies humides de pâturages et la présence de haies (cf. Figure 24). Natura 2000 permet la préservation de la biodiversité de cette zone peu fréquentée. Cependant, l’assèchement de la Sioule se fait ressentir au fil des années. 

ZONE D  

La zone D est composée principalement de forêts à dominance feuillus, de forêts à dominance conifères et de prairies et pâturages.  Les ⅔ de la zone se trouvent en ZNIEFF de type 2 (“Plateau ouest de la Chaîne des Puys” n°830020591) et une grande partie est inscrite à l’Inventaire National du Patrimoine Géologique. 

Au début de la balade dans le bois de l’Aiguillon, une première prairie de pâturage bovin à notre droite est à dominance de Cardamine des prés (Cardamine pratensis) et de Pissenlit commun (Taraxacum sp) et, à notre gauche, une deuxième prairie de pâturage est à dominance de Vulpin des prés (Alopecurus pratensis) et de Pissenlit commun (Taraxacum sp). 

Nous continuons dans la forêt de feuillus, hêtraie frênaie sapinière, de Sapins blancs (Abies alba) et nous remarquons, dès les premiers moments, la présence de nombreuses Orchidées, Orchis mâles (Orchis mascula), espèce protégée dans certaines régions de France (ce n’est pas le cas pour l’Auvergne), qui parsèment les sous-bois ; ainsi que la présence de l’Anémone des bois (Anemone nemorosa), avec ses petites fleurs blanches et roses en forme de clochettes. 

De nombreux oiseaux chantent : la Mésange noire (Periparus ater) et le Roitelet à triple bandeau (Regulus ignicapilla), deux espèces protégée et déterminantes ZNIEFF ou encore le Geai des chênes (Garrulus glandarius) déterminant ZNIEFF également. 

La suite se passe dans une petite clairière humide, cachée par des ronces (Rubus sp) et d’autres espèces dominantes de ce milieu humide : le Vulpin des prés (Alopecurus pratensis) ; le Gaillet croisette (Cruciata laevipes), une plante herbacée vivace de la famille des Rubiacées ; la Stellaire hostolée (Stellaria holostea), déterminante ZNIEFF, une fleur blanche de la famille des Caryophyllacées.

Nous sommes ensuite arrivées en lisière de bois où se trouve un Saule marsault (Salix caprea), déterminant ZNIEFF, avant de tomber sur une grande prairie à Orchidées (Orchis mascula), pâturée par quelques bovins. Cette prairie sur sol calcaire abrite un groupement isolé d’une centaine de Pulsatilles rouges (Pulsatilla rubra), une espèce d’angiosperme protégée dans certaines régions mais pas en Auvergne comme l‘orchis mâle, et déterminante ZNIEFF. 

Notre chemin continue et nous passons par une autre prairie de pâturage à dominance de Renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus) et croisons le chemin “d’Aurores” mâles (Anthocharis cardamines), des lépidoptères au bout des ailes orange ; et de “Petite tortue” (Aglais urticae), un lépidoptère de la famille des Nymphalidae. Une belle vue s’offre à nous sur la Chaîne des Puys, on observe le Puy de Dôme et le Puy de Côme.  

Nous retournons dans la forêt afin de continuer le sentier pédestre (embroussaillé en partie) et traverser une chênaie frênaie qui contourne des prairies de pâturage à dominance de Vulpin des prés (Alopecurus pratensis). Le Noisetier (Corylus) fait son apparition dans la continuité du sentier ; ainsi que quelques îlots de conifères, tels que le Sapin blanc (Abies alba) et l’Epicea (Picea abies). Un grand Marronnier d’Inde (Aesculus hippocastanum) s’impose vers la fin du sentier. De plus jeunes marronniers sont présents autour, notamment sur le sentier, du fait de sa faible fréquentation, par suite de la germination de marrons (graines du grand Marronnier d’Inde).  

Bon état : avec plusieurs prairies à orchidées entretenues par le pâturage extensif et présence de Pulsatilles rouges. Cette zone fait également partie d’une ZNIEFF de type 2. Mais notons qu’il y a une petite clairière en fermeture. 

ZONE E  

La zone E est voisine de la commune de Tournebise. Elle est composée d’une majorité de prairies extensives et d’une partie de forêt de conifères et de feuillus. Un champ de tournesols est également présent sur cette zone. Une partie de la zone est anthropisée : résidences, gendarmerie, école, maison, etc.  

La prairie permanente sert au pâturage ou à la récolte des fourrages. Le maintien de ces prairies dépend aujourd’hui du travail des éleveurs, des bergers et de la présence de leurs troupeaux. Ce sont les terres agricoles les moins anthropisées. Sans élevage, les prairies se ferment et évoluent vers des milieux forestiers. 

La prairie temporaire est une culture pure de graminées ou une association de graminées et de légumineuses pluriannuelles, cultivée pour être pâturée, fanée ou ensilée. Plus simplement encore, la prairie temporaire est une prairie assolée, une culture d’herbe. 

Les forêts de conifères et de feuillus sont principalement composées d’Épicéas communs (Picea Abies), de Chênes pubescents (Quercus pubescens) et de Noisetiers communs (Corylus avellana). En mauvais état, elles ne sont pas entretenues et on y trouve de nombreux déchets et débris à certains endroits. 

De plus, nous avons constaté la présence de Renouées du Japon (Reynoutria japonica), à l’entrée d’une prairie permanente. C’est une espèce exotique envahissante (EEE). Les EEE sont des espèces introduites par l’homme de manière volontaire ou involontaire sur un territoire hors de son aire de reproduction naturelle et qui menace les écosystèmes, les habitats naturels ou les espèces locales. 

Milieu forestier en mauvais état : plantation de forêt non entretenue, de nombreux arbres morts tombent. Ces arbres pourraient être une zone de refuge pour la biodiversité, mais on y retrouve de nombreux déchets et débris. Par ailleurs, la faible diversité d’espèces justifie le mauvais état du milieu.  

Milieu ouvert en bon état : maintenu par des prairies extensives de pâturages et il y a la présence de nombreuses haies (cf. Figure 24) qui favorisent la biodiversité.  

ZONE F   

La zone F se situe à l’est de Pontgibaud. L’ensemble de cette zone est une forêt publique à dominance de feuillus et de conifères : La Cheire de Pontgibaud. La Cheire est une coulée de lave scoriacée, qui contient des fragments de magma appelés “scories”, provenant d’une éruption volcanique du Puy de Côme, il y a environ 15 000 ans. Au cours de ce phénomène, la couche superficielle de la lave s’est fragmentée, expliquant que la Cheire soit aujourd’hui composée d’amas rocheux atypiques, aujourd’hui recouverts d’arbres. 

La Cheire fait partie de la Znieff de type 1 “Puy et cheire de Côme” ainsi que de la Znieff de type 2 : “Chaîne des Puys”. 

Autrefois, la Cheire avait une vocation agricole : les bergers faisaient pâturer leurs animaux dans ce lieu. On peut y retrouver les ruines de murets construits avec les blocs de laves par les bergers pour délimiter leurs parcelles.  

Différents chemins de randonnée balisés, dont le GR441, traversent cette Cheire et ses reliefs, au milieu d’une forêt restée sauvage, composée principalement de : Hêtre commun (Fagus sylvatica), Noisetier (Corylus), Bouleaux véruqueux (Betula pendula) et Chêne pédonculé (Quercus robur) pour les feuillus ; ainsi que d’Épicéas communs (Picea Abies) et de Sapin blanc (Abies alba) pour les conifères. 

De nombreux oiseaux habitent cette forêt. Nous avons pu entendre chanter le Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla), le Rouge gorge (Erithacus rubecula), le Pouillot véloce (Phylloscopus collybita), le Pinson des arbres (Fringilla coelebs), espèce protégée et déterminante Znieff, le Pic épeiche (Dendrocopos major), ou encore le Merle noir (Turdus merula), espèce déterminante Znieff. Nous avons également vu deux espèces de papillons : le Citron (Gonepteryx rhamni) et le Tabac d’Espagne (Argynnis paphia), espèce déterminante Znieff.  

Milieu fermé en très bon état : présence de Hêtre (espèce protégée et déterminante Znieff). La forêt est restée sauvage. Il y a différents sentiers de randonnée balisés qui mettent en avant le patrimoine naturel et l’histoire. Aucune nécessité d’aménagement.  

2- Bilan du diagnostic écologique et paysager de la commune 

La commune de Pontgibaud est globalement en bon état. 

En effet, la présence de six ZNIEFF et de diverses espèces déterminantes traduisent la bonne conservation de l’état des milieux. 

La zone Natura 2000 “Les gîtes de la Sioule” englobant la Sioule et les forêts alluviales permet de favoriser la préservation de la biodiversité et empêche cette zone d’être constructible. 

De plus, les nombreuses prairies faisant partie de la commune et qui sont issues d’une agriculture extensive et entourées de haies (cf. Figure 24), vont en faveur de la biodiversité. 

Les activités touristiques, telles que la randonnée, la visite du château Dauphin, la pêche en no kill, et autres, n’ont pas d’influences négatives sur les milieux naturels. 

Cependant, on constate une certaine pollution présente dans des forêts non-entretenues sur une zone, ainsi que l’assèchement de la Sioule au cours des dernières années.  

3- Préconisations de gestion et d’amélioration 

A la suite de notre diagnostic écologique de la commune de Pontgibaud, nous avons noté différentes préconisations de gestion qui nous semblent importantes. 

Tout d’abord, certains sentiers sont inaccessibles et non entretenus. Il serait donc intéressant de les valoriser afin d’amener les habitants, ainsi que les touristes à redécouvrir la commune et son patrimoine naturel. Par exemple, la balade du Bois de l’Aiguillon.  

De plus, la valorisation de la présence du site Natura 2000 des “Gîtes de la Sioule” et de 6 ZNIEFF pourrait être un autre point important. Ce site Natura 2000 au nord de la commune a été classé “naturel et industriel” dans le dernier PLU. Il serait préférable de revoir l’intérêt de cette zone afin d’éviter l’installation de futures infrastructures qui menaceraient cette zone naturelle riche.  

De nombreuses espèces protégées sont présentes sur la commune, il pourrait être intéressant de sensibiliser les habitants sur l’importance de leur présence sur le territoire.  

Valoriser et maintenir les pâturages extensifs présents sur la commune. Il y a plusieurs prairies à orchidées qui sont maintenues ouvertes grâce à cette pratique essentielle pour ces milieux.  

Le Programme “Petite ville de demain” est plutôt positif. Valoriser une végétalisation du bourg peut être important. Cependant il serait bien de mettre en valeur les zones naturelles de la commune et pas seulement le bourg. Car Pontgibaud est une commune qui comporte une belle diversité de milieux naturels qui ne sont pas mis en valeur.  

Plusieurs îlots de Renouée du Japon, une espèce exotique envahissante, ont été observés sur la commune. (Cf Figure 26). Le risque de colonisation des bords de Sioule par cette EEE est présent. Il pourrait être important de gérer cette espèce afin qu’elle ne colonise pas plus d’espaces.  

Enfin de nombreuses haies (cf: Figure 24) et bosquets bordent les champs. Cela est très important car elles constituent des habitats pour de nombreuses espèces. Cependant un accompagnement, une sensibilisation à la bonne gestion de ces haies, notamment sur la manière de les tailler, permettrait à leurs propriétaires de cohabiter au mieux avec cette biodiversité sans la détruire.  

4- Points d’écoute oiseaux par échantillonnage aléatoire simple 

PROTOCOLE échantillonnage aléatoire simple 

“L’emplacement des unités d’échantillonnage est tiré au sort à l’intérieur de la zone à étudier.  

[…] Des coordonnées aléatoires (X, Y) sont définies pour chaque point. Seuls les points situés dans la zone d’intérêt sont pris en compte.  

Une extrapolation est théoriquement possible, et on peut ajouter de nouveaux points.  

C’est un protocole théoriquement parfait, puisque l’opérateur n’exerce a priori aucun choix sur l’emplacement des prélèvements.  

Le nombre d’unités de comptage (points, lignes, pièges…) doit être assez grand pour permettre au hasard de représenter l’ensemble.  

Les inconvénients sont le risque d’agglutination des points et la mauvaise couverture spatiale possible.” 

Source : Auteurs : Adam Y., Béranger C., Delzons O., Frochot B., Gourvil J., Lecomte P., Parisot-Laprun M. Année : 2015 Titre : « Guide des méthodes de diagnostic écologique des milieux naturels – Application aux sites de carrière » UNPG, 3 rue Alfred Roll 75849 – Paris Cedex 17 – environnement@unicem.fr 

EPOC signifie “Estimation des Populations d’Oiseaux Communs”. Un EPOC est un suivi qui repose sur un protocole simple : un point d’écoute et d’observation, d’une durée de 5 minutes, pendant lequel l’observateur note chaque individu des espèces vues et entendues. Il a pour objectif d’évaluer la taille de la population des espèces d’oiseaux communs et se fait généralement du 1er mars au 31 juillet. 

L’application Naturalist sur téléphone, permet de noter de façon simple les observations naturalistes, directement sur le terrain et en temps réel, en pointant la localisation précise de l’observation sur une carte. 

Pour débuter notre protocole, nous nous sommes renseignées sur les types d’échantillonnages possibles et avons choisi de réaliser des points d’écoute pour échantillonnage aléatoire simple. Pour ce faire, nous avons décidé de faire 15 points d’écoute sur la commune de Pontgibaud qui a une superficie de 4.59 km². Théoriquement, nous avons un échantillon pour 306 m² : 4 590 / 15 = 306 m². 

Pour choisir la localisation des points d’écoute de manière aléatoire, nous avons pris une carte de Pontgibaud et avons lancé 15 grains de café, représentant les 15 points d’écoute et nous avons noté les coordonnées.  

Ensuite, nous avons réparti le travail sur deux matinées : 7 points d’écoute le 21 juin 2023 et 8 autres le 22 juin 2023. Les 15 points d’écoute ont été réalisés avant midi, car les oiseaux chantent plutôt le matin. Notons que le printemps est le moment où les espèces chantent le plus car c’est la période d’accouplement et de nidification. 

Cependant, 5 coordonnées sur 15 n’étaient pas accessibles : 

• Point d’écoute 5 – Bois de l’Aiguillon : chemin non-entretenu, trop embroussaillé par les ronces. 

• Point d’écoute 10 – Cheires de Pontgibaud : en dehors du sentier pédestre, difficile de se repérer et difficile d’accès. 
• Point d’écoute 11 : au bord de la route départementale, sans trottoir, bois privé. 
• Points d’écoute 14 et 15 : bord de Sioule, terrains privés inaccessibles. 

Sur le terrain, nous avons utilisé l’application Naturalist pour répertorier nos données qui sont envoyées directement au MNHN (Museum national d’Histoire naturelle) qui accueille les recherches sur la culture scientifique naturaliste. Nous avons principalement fait la reconnaissance d’oiseaux par leur chant. De ce fait, nos données inventoriées concernent principalement des mâles chanteurs. 

• 

• 

III. NOS ACTIONS DE VALORISATION ET D’ANIMATION 

1- Animation du 14/06 au Centre de Loisirs les P’tits Volcans  

• Durée : 2h en matinée 
• Lieu : Forêt Les Cheires – Pontgibaud.  
• Public : 17 enfants de 6 à 10 ans avec 2 animateurs du centre  

Thèmes de l’animation :  

• Déterminer les différentes espèces d’arbres de la forêt 
• Reconnaître différents “objets” de la forêt : Le lichen, les pommes de pins, la mousse… 
• Reconnaître les différents animaux de la forêt grâce aux traces de pattes.   
• Différents jeux ludiques se sont aussi déroulés en rapport avec ces thèmes : Béret, jeu de mimes etc… 

Prise de recul :  

Les animations se sont déroulées sans problèmes majeurs. Nous avons pu compter sur l’aide des 2 autres animateurs lors de certains jeux. Les enfants étaient attentifs et intéressés. L’alternance entre des jeux sportifs, jeux de réflexion et d’équipes, a permis de garder les enfants concentrés et actifs. De plus, nous avons tourné notre animation autour d’une histoire de magie et de sorciers, ce qui a beaucoup plu aux enfants et leur a donné envie de réussir toutes les “missions” (jeux) pour devenir des sorciers de la forêt. 

Le seul point critique serait sur le contenu. Les enfants vivant à la campagne ont plus de connaissances sur la nature qui les entoure que des enfants vivant en ville. De ce fait, nous aurions pu pousser nos réflexions plus loin. 

En conclusion, le centre de loisir a apprécié notre prestation et nous a proposé de revenir si nous le souhaitions. C’est une animation réussie.  

2- Animation/stand information du 14/06 à la médiathèque de Pontgibaud  

• Durée : 3h30 en après midi 
• Lieu : Médiathèque de Pontgibaud 

• Public : Tout public venant à la médiathèque, dont des personnes travaillant à la mairie qui ont été invitées.  

Supports : 

Création d’un guide sur les arbres :

• Un guide simplifié sur les principaux arbres, arbrisseaux et arbustes de la commune : Guide arbres Pontgibaud.pdf – Google Drive 

Infographies créées :  

• Création d’un petit herbier (uniquement sur les arbres et arbustes) qui restera à disposition dans la médiathèque 
• Impression de la cartographie finale du diagnostic écologique.  
• Mise à disposition de revues, livres etc…  

Prise de recul :  

Durant cette après-midi nous avons pu échanger sur notre travail avec, principalement, des personnes de la mairie, notamment Tiphaine QUEYRIAUX, chargée de mission sur la transition écologique de la communauté de commune, Mathilde FAVERJON, en charge du projet “Petite ville de demain” et des habitants sensibles à la nature.  

Nous avons présenté notre travail de diagnostic écologique sur la commune de Pontgibaud, ainsi que nos interrogations et quelques préconisations de gestion. Notamment sur la Renouée du Japon (Espèce exotique envahissante), la fragmentation des milieux, l’embroussaillement de nombreux sentiers, le manque d’accès à certaines zones, l’absence de valorisation de la zone Natura 2000 des “Gîtes de la Sioule”, la présence de nombreuses diversités de milieux, d’espèces déterminantes ZNIEFF et d’espèces protégées.  

Ces informations ont été accueillies avec beaucoup d’intérêt, notamment dans le choix des actions à réaliser avec le projet « Petite Villes de Demain ». La mairie ainsi que la communauté de communes nous a demandé de leur transmettre ce rapport afin de prendre en compte notre travail et ce qui s’en dégage.  

3- Animation de 16/06 à la médiathèque de Messeix 

• Durée : 1h30 

• Lieu : Médiathèque de Messeix (commune faisant partie de la communauté de communes) 
• Public : Une classe de CM1/CM2 en présence de la maîtresse (18 élèves) 

Thèmes de l’animation :   

• Les oiseaux : ci-dessous le tableau d’animation en détail 

Voir fichier Word en annexe  

Prise de recul :  

Cette troisième animation a été réalisée dans le cadre scolaire. Nous avions déjà effectué une animation dans une école primaire sur le thème des insectes durant le mois d’avril dans le cadre d’une épreuve d’animation pour notre BTS, ce qui nous a aidé dans la conception et la forme de l’animation. Nous avons réalisé un tableau d’animation avec les descriptifs des différentes séquences sur lequel nous nous sommes appuyées. 

Étant dans le cadre de l’école, l’approche didactique des animations a été largement favorisée et accompagnée de travaux de groupes. La difficulté que nous avons pu rencontrer est le fait de tenir un discours et un rythme plus ou moins continu tout au long de l’animation. Nous devions faire en sorte que les élèves restent attentifs.  

Le thème des oiseaux a été largement apprécié par les élèves qui ont grandement participé et partagé leurs connaissances. De plus, nous avons eu la chance d’observer certains oiseaux qui volaient dans la cour, tels que : milan royal, moineau domestique, chardonneret élégant, hirondelle… Nous avons su rester dans les temps et nous adapter aux circonstances. 

• Création d’une Chaîne Youtube 

Nom de la chaîne : @LouLilou-PR 

Nous avons créé cette chaîne YouTube afin de pouvoir poster et avoir une trace audio de nos échanges et témoignages avec différents acteurs de la commune de Pontgibaud. 

Liens des différentes vidéos :  

• Françoise de GERMINY et l’histoire de Pontgibaud : https://www.youtube.com/watch?v=grWcmYUDcuY&list=PLJDs7eq4K-zCBGM-SyjdZ7OpEM6WCfcwz&index=1&t=106s&ab_channel=Lou%26Lilou 

• Daniel CONDAT – Agriculteur : https://www.youtube.com/watch?v=MffXHrtaNA8&list=PLJDs7eq4K-zCBGM-SyjdZ7OpEM6WCfcwz&index=2&t=3s&ab_channel=Lou%26Lilou 

• Guénaël ANDRE et le tourisme sur le territoire : https://www.youtube.com/watch?v=CC9czTn0pb4&list=PLJDs7eq4K-zCBGM-SyjdZ7OpEM6WCfcwz&index=3&t=220s&ab_channel=Lou%26Lilou 

• Cyrille CHAMARD – Bénévole LPO : https://www.youtube.com/watch?v=mSjBTzGKvtM&list=PLJDs7eq4K-zCBGM-SyjdZ7OpEM6WCfcwz&index=4&ab_channel=Lou%26Lilou 

IV- RENCONTRES AVEC LES ACTEURS 

1- Echanges et témoignages 

Cf. Liens des vidéos YouTube ci-dessus. 

• Daniel CONDAT : Agriculteur  

Daniel CONDAT est agriculteur, ancien professeur d’agronomie, élu à la chambre d’agriculture, président de la coordination départementale et adjoint de la commune de Montfermy, située dans le département du Puy-de-Dôme. Il nous fait part de son point de vue sur différents sujets : les mesures agro-environnementales, l’agriculture extensive, la gestion des pratiques agricoles (pâturages, exploitation…), l’intérêt des haies, la problématique de l’eau, les problèmes phytosanitaires, l’étude des sols, etc. 

• Françoise de Germiny : Propriétaire du château Dauphin  

Françoise de Germiny, propriétaire du château-Dauphin, a pris le temps de nous conter l’histoire du village de Pontgibaud, ainsi que celle du château. Le château-Dauphin est une forteresse médiévale de la commune, classée Monument Historique. Les jardins du château obtiennent le label de “jardins remarquables” par le Ministère de la Culture. Françoise de Germiny nous a aussi livré son point de vue sur l’évolution de la commune de Pontgibaud (l’urbanisme, la population, le tourisme, les commerces) et ses paysages.  

• Guénaël ANDRÉ : Office du tourisme Pontgibaud 

Guénaël ANDRÉ est Chargé des activités de pleine nature et d’accueil à l’Office de Tourisme des Combrailles au bureau de Pontgibaud. Il aborde différentes thématiques concernant le tourisme présent sur la commune et ses alentours : l’évolution du tourisme à Pontgibaud, le tourisme vert, les points forts touristiques de la commune et du département du Puy-de-Dôme, etc.  

• Cyrille CHAMARD : Naturaliste et bénévole dans le Groupe LPO Chaîne des Puys 

Cyrille CHAMARD est professeur de Français au collège de Pontgibaud. Il est passionné par la nature et fait partie du Groupe bénévole LPO Chaîne des Puys. Il fait également de la photographie. Il partage dans ce témoignage sa passion pour la nature, il nous parle de la LPO, des actions en faveur de la biodiversité et diverses autres thématiques.  

2- Écosociosystème (Acteurs) 

Cet écosystème présente les acteurs importants pour notre mission au sein de l’association Paysages Reconquis dans la commune de Pontgibaud, ainsi que leurs logiques principales et secondaires. 

Notre mission étant principalement concentrée sur la commune de Pontgibaud, nous nous sommes intéressées à un grand nombre d’acteurs en lien avec celle-ci. Certains de ces acteurs n’ont pas de lien direct avec l’association Paysage Reconquis, c’est pourquoi nous avons choisi de ne pas la mettre au centre de cet écosystème.  

La Communauté de communes Chavanon Combrailles et Volcans a collaboré avec nous en nous donnant notamment le contact du centre aéré les P’tit volcans et des écoles et médiathèques intéressés par une prestation d’animation de notre part.   

L’Office du tourisme nous a délivré un témoignage sur les activités touristiques du site.  

La fédération de chasse et des agriculteurs nous ont partagé des informations et connaissances sur leurs pratiques au sein du territoire.  

La commune fait entièrement partie du Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne. Nous n’avons pas eu de contact avec le Parc car nous n’avons pas eu de réponse.  

Le CFBL est née de la fusion de 2 coopératives forestières régionales : CFL en Limousin-Auvergne et UFOB en Bourgogne. CFBL est donc la Coopérative Forestière Bourgogne Limousin. Cet organisme est chargé du bois appartenant au propriétaire du château Dauphin. Le château possède une large partie de forêt dans la partie nord de la commune.  

Le Conservatoire d’Espace Naturel Auvergne Rhône-Alpes s’occupe de la gestion du site Natura 2000 présent au nord-ouest de Pontgibaud.  

Le SMAT s’occupe de la gestion de la Sioule, nous avons pris contact avec le syndicat et sommes restées sans réponse.  

Nous n’avons pas eu de contact avec la FNE Puy de Dôme mais elle agit en collaboration avec la LPO Auvergne sur le territoire.  

V- CONCLUSION ET ANALYSE 

 Les limites et obstacles rencontrés durant ce stage 

Nous avions grandement préparé notre stage en amont, ce qui nous a permis de débuter ce stage avec des projets précis et des contacts déjà établis. De ce fait, nous n’avons pas rencontré de problèmes pour la mise en route.  

Nous avons eu quelques doutes lors du diagnostic des prairies et nous n’avons pas eu le temps de réaliser d’inventaire floristique de celles-ci. Nous n’avons pas réussi à approfondir les recherches sur ces prairies de pâturage extensif. 

De plus, certains terrains étant privés, nous n’avons pas pu entrer dans certaines zones.  

Certains contacts d’acteurs n’ont pas pu aboutir, nous sommes parfois restées sans réponse.  

Lors de nos EPOC, nous étions confrontées à notre manque de connaissances. Ne sachant pas les reconnaître, nous n’avons pas pu déterminer un grand nombre d’oiseaux. Mais parallèlement, nous avons appris beaucoup grâce à ces inventaires.  

Le temps étant limité nous sommes restées à l’état des milieux, il était compliqué de réaliser des protocoles de détermination d’habitat pour chaque zone.  

VI. CARTOGRAPHIE 

VII- SOURCES

BIBLIOGRAPHIE  

• THOMAS Régis, BUSTI David, MAILLART Margarethe, 2018. Petite flore de France.   Belin/Humensis. Paris. (ISBN: 978-2-410-01318-4) 
• DIERL Wolfgang, RING Werner, 1992, 2009 ,2014. Insectes de France et d’Europe. Delachaux et Niestlé. Paris. (ISBN 978-2-603-02770-7) 
• Dr. DIERSCHKE Volker, GMINDER Andreas, HECKER Frank, Dr. HENSEL Wolfgang, SPOHN Margot, 2013. Reconnaître 1000 animaux et plantes de nos régions. Delachaux et Niestlé. Paris. (ISBN 978-2-603-01934-4) 
• BOUCHARDY Christian, ANTONETTI Philippe, MONESTIER Hervé, GOUILLOUX Noël,2009. Combrailles & Patrimoine Faune & Flore, Tome V. Catiche Production. SMADC. Puy-De-Dôme. (ISBN 978-2-917568-00-2)  
• CHANTELAT Jean-Claude, 1993. Les oiseaux de France. Solar. Italie. (ISBN 2-263-00020-8) 

WEBOGRAPHIE 

• MNHN & OFB [Ed]. 2003-2023. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr Le 5 mai 2023. Consulté du 02/05/23 au 25/06/23 
• GOUVERNEMENT. 2023. Géoportail. Site web : https://www.geoportail.gouv.fr Consulté du 02/05/23 au 25/06/23 
• Auteurs : Adam Y., Béranger C., Delzons O., Frochot B., Gourvil J., Lecomte P., Parisot-Laprun M. Année : 2015 Titre : « Guide des méthodes de diagnostic écologique des milieux naturels – Application aux sites de carrière » UNPG, 3 rue Alfred Roll 75849 – Paris Cedex 17 – environnement@unicem.fr 

• Communauté de Communes CHAVANON COMBRAILLES ET VOLCANS. Site web : http://www.ccvcommunaute.fr/ Consulté le 02/05/23 
• Document d’objectifs du site Natura 2000 FR8312003 Gorges de la Sioule – Réf. PELISSIER, L. (2015) – ONF, Date de publication : 03/11/2015 
•  Conservatoire d’Espaces Naturels Auvergne, .- 830005432, SIOULE EN AVAL DE PONTGIBAUD. – INPN, SPN-MNHN Paris, 55P. https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/830005432.pdf 
• Conservatoire d’Espaces Naturels Auvergne, .- 830007449, GORGES DE LA SIOULE. – INPN, SPN-MNHN Paris, 94 P. https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/830007449.pdf 
• Conservatoire d’Espaces Naturels Auvergne, .- 830020591, PLATEAU OUEST DE LA CHAÎNE DES PUYS.- INPN, SPN-MNHN Paris, 33P. https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/830020591.pdf 

• Conservatoire d’Espaces Naturels Auvergne, .- 830005661, PUY ET CHEIRE DE CÔME. – INPN, SPN-MNHN Paris, 19P. https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/830005661.pdf 
• Conservatoire d’Espaces Naturels Auvergne, .- 830020485, ENVIRONS DE ROURE. – INPN, 

SPN-MNHN Paris, 24P. https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/830020485.pdf 

• Conservatoire d’Espaces Naturels Auvergne, .- 830007456, CHAÎNE DES PUYS. – INPN, 

SPN-MNHN Paris, 45P. https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/830007456.pdf 

• Groupement d’Intérêt Scientifique sur les Sols (Gis Sol), INRAE/ Auteurs :  Véronique Antoni, Marion Bardy, Aurélien Chapuis, Sacha Desbourdes, Thomas Eglin, Elodie Schellenberger, Benoît Toutain, Christine Le Bas ; Site web : https://www.gissol.fr/ Consulté le 09/05/23 
• Fédération de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique du Puy-de-Dôme, DBM – De Bussac Multimédia/ Directeur publication : Guy Godet ; Site web : https://www.peche63.com/ Consulté le 15/05/23 
• SMAT du Bassin de Sioule/Annexe de la Mairie; Site web : http://www.riviere-sioule.fr/ Consulté le 15/05/23 
• Vidéo YouTube : Dendromicrohabitats/WSL Workshops & Seminars/lien de la vidéo :https://youtube.com/playlist?list=PLIdocYDtv7TTtTKiBAm68tXZhV51v_JVB 
• Auteurs : Adam Y., Béranger C., Delzons O., Frochot B., Gourvil J., Lecomte P., Parisot-Laprun M. Année : 2015 Titre : « Guide des méthodes de diagnostic écologique des milieux naturels – Application aux sites de carrière » UNPG, 3 rue Alfred Roll 75849 – Paris Cedex 17 – environnement@unicem.fr 

VIII. REMERCIEMENTS 

Nous remercions tout d’abord Tiphaine QUEYRIAUX, chargée de mission de la transition écologique de la Communauté de Communes Chavanon Combrailles et Volcans, pour son accompagnement en amont et pendant notre période de stage. Ainsi que Mathilde FAVERJON, cheffe de projet Petites Villes de Demain. 

Nous remercions Yannick SAVOT, directeur du centre de loisirs Les P’tits Volcans, pour sa confiance et l’intérêt porté à nos projets d’animation. 

Merci à Anne-Michelle DONNET, adjointe au Maire de Pontgibaud, pour avoir pris le temps de répondre à nos interrogations. 

Un grand merci à Daniel CONDAT, Françoise de GERMINY, Guenael ANDRE et Cyrille CHAMARD pour les témoignages qui ont grandement enrichi notre stage.  

Nous remercions Olivier IBORRA, notre enseignant référent, et Matis BERNARD, membre de l’association Paysages Reconquis, pour le suivi et accompagnement durant toute cette période. 

Enfin, nous remercions tout particulièrement Claude CAMILLI, notre maître de stage, pour le soutien et l’accompagnement tout au long de ce stage.  

Dossier de Lou BORDET et Lilou QUESADA , étudiantes en BTS-A-GPN