Download this article as an e-book
Pesticides, Biodiversité & Climat
Par Philippe Andlauer
Vus les effets notoires de l’usage des pesticides et fongicides chimiques sur la pérennité des espèces et la santé du genre humain, et considérant que ces produits se cumulent dans les organismes d’âge en âge et de génération en génération et sont par conséquent suicidaires pour l’ensemble du vivant : c’est leur impact même dans toute la biosphère, le sol, et les nappes phréatiques qui est en jeu.
Cet impact est clairement de nature à dégrader sans répit le métabolisme du vivant et la santé du genre humain : ces produits, qui n’auraient jamais dû exister, sont à détruire au même titre que les armes chimiques, et leur usage à interdire sur l’ensemble de la planète.
Il reste que les agriculteurs ne peuvent s’affranchir seuls de cette question compte tenu de l’inextricable maillage consumériste dans lequel ils exercent leurs activités. En urgence, il nous faut donc rapprocher les uns des autres en s’accordant des zones de tolérance acceptables en l’attente des nécessaires réajustements des méthodes agricoles.
Nous nous sommes lamentablement fait doubler par nos intelligences et le formatage de nos fonctions dans la société : la suite est à revoir sans attendre à travers une urgente et véritable volonté d’engager les banques, la finance, et tous les acteurs de la vie sur Terre à changer de logiciels. Nous le pouvons : réveillons-nous !
Les politiques, aussi, doivent entrer dans leurs fonctions, et les instances d’enseignement et de formation ont à redéfinir d’urgence leurs propres rôles, les pistes pour y parvenir, et les attendus.
Au-delà des grands cycles naturels de glaciations et de réchauffements du climat qui intégraient la survie des espèces dans leurs lenteurs même, l’extraordinaire accélération actuelle conduit à un réajustement prévisionnel de 7° pour 2100, à peine le temps d’une génération, laissant largement augurer des niveaux de pics attendus.
A-t-on à ce point perdu la tête sur la nature même des effets induits par le seul mécanisme des cumuls climatiques naturels, agrégés à nos propres intrants : pollutions & gaspillages ?
Tout ça est parfaitement connu des grands acteurs économiques et politiques de la Terre entière. En un temps où, sous notre houlette, l’ensemble de la biodiversité végétale et animale se délite à grande vitesse, notre espèce se gonfle comme un ballon dont le consumérisme suicidaire ne laisse aucune porte de sortie :
« Nous empruntons la Terre à nos enfants » ! Quels que soient les termes ou l’origine de cette remarquable observation prêtée à différentes cultures, nous empruntons bel et bien la Terre à nos enfants et rien ne nous prédispose ni ne nous autorise à la détruire avant de la transmettre aux générations suivantes : il y a donc urgence à métamorphoser tout ça en responsabilisant chacun des acteurs de la vie sur Terre et en accompagnant les mesures de sauvegarde les plus appropriées.
Philippe Andlauer, 29 septembre 2019