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HOMMAGE À NOS MORTS… À NOS ÊTRES DISPARUS,
DES ARBRES EN PLEINE VIE, CHERS À NOS CŒURS ÉMUS
Article de Léon-Etienne CREMILLE le 2 novembre 2018
Un magnifique Peuplier noir au Passage des Jardins et de l’Allée du Stade, abattu en Octobre 2015
De beaux Peupliers d’Italie, l’un à l’entrée du chemin du Pré d’Amigue et d’autres sur la route de Montélimar, abattus respectivement en mars 2016 et septembre 2018
La guerre contre les arbres est menée depuis longtemps, depuis l’aube de l’humanité. Elle se développe toutefois d’une façon plus effrénée depuis plus d’une décennie. Il y a les déforestations massives, destructrices pour le climat, dans le but de planter des palmiers à huile ou de semer du soja, les abattages de Ramières pour fournir des centrales bois-énergie. Il y a aussi beaucoup d’actes gratuits dus à une méconnaissance de l’immense rôle des arbres dans la symphonie de la Vie. Ainsi, tout arbre qui présente un petit souci, une branche qui tombe, est aussitôt soumis aux tronçonneuses et coupé à la souche.
Qu’ont-ils donc dans leur tête ceux qui s’adonnent à de telles pratiques destructrices qui altèrent la qualité du paysage et la stabilité du climat ? Seraient-ils court-termistes, arbori-sceptiques, pour ne pas voir plus loin que leur action immédiate et irréversible ? N’auraient-ils jamais entendu parler du réchauffement climatique ? Auraient-ils déjà oublié les récentes périodes de chaleur intense et auraient-ils envie de rôtir sous l’effet de canicules de plus en plus fréquentes et intenses ? Seraient-ils atteints d’une affection de plus en plus répandue, la « dissonance cognitive », un processus psychique inconscient qui aboutit au refoulement de réalités déplaisantes « qu’on n’a pas envie de voir » ?
Le Collectif AGIRR (Arboristes Grimpeurs pour des Interventions Respectueuses et Raisonnées Corrèze) travaille depuis plus de 15 ans sur les bonnes pratiques de taille, raisonnées, pérennes et respectueuses de l’arbre. En contremesure de l’abattage et de l’amputation des arbres actuellement en cours le long des chemins départementaux pour le passage de la fibre optique et la protection des routes, il informe qu’il suffit juste d’enlever le bois mort et les 2 branches basses (ci-dessous : deux photos illustratrices).
En ce mois, Anise Koltz nous invite à une méditation poétique sur sa destinée en arbre :
« À ma mort / Je dormirai sous terre / Avec toi / Comme une semence prête à éclore // Mon corps est un lieu / Où rien ne meurt // Je me transformerai / En arbre / Pour ombrager ton sommeil »
[Article à retrouver en couleurs sur : http://ber04.free.fr/] Léon-Etienne CREMILLE le 2 novembre 2018