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Paysages des communes de Chaussan et de Saint-Sorlin
Pays Mornantais
Ouest Lyonnais
(Rhône)
Quelques cartes pour situer ces deux communes:
Voici la présentation que fait la communauté de communes de son territoire, le Pays Mornantais :
« Le Pays Mornantais est un balcon surplombant les vallées du Garon et du Gier, à proximité du massif montagneux du Pilat, au Sud et bordé à l’Ouest, par les Monts du Lyonnais tous proches.
Paysage de qualité !
C’est un espace de transition qui a su conserver un caractère rural fort et des paysages de qualité où se mêlent des espaces naturels sensibles peu répandus dans le département (landes sèches, prairies humides) et un relief vallonné, des espaces boisés et de grandes parcelles agricoles où le regard porte loin, des villages où l’on retrouve de nombreuses traces du passé (Aqueduc monumental du Gier, églises romanes).
Lieu de vie et d’activité !
Ce territoire rural est également un lieu de vie et d’activité d’une population particulièrement jeune (22 % – de 15 ans/environ 30 % entre 15 et 35 ans), qui a su développer une agriculture spécialisée de qualité aux productions du terroir labellisées et une économie locale faite de près d’un millier de PME industrielles, artisanales ou commerciales variées. »
Espace de détente !
De par son cadre paysager remarquable, son histoire et sa tradition rurale aux portes de Lyon, le Pays Mornantais est devenu un espace de détente et de nature pour la population locale et le « poumon vert » de l’agglomération lyonnaise.
Equilibre de l’économie locale, maintien de la biodiversité des milieux naturels et maîtrise de leur fréquentation, mixité de l’habitat tels sont les enjeux du développement durable sur le Pays Mornantais.
Démographie :
Si l’ensemble de l’agglomération lyonnaise et du département du Rhône a connu une évolution démographique progressive, respectivement 2,7 % et 4,3 % entre 1990 et 1999, le Pays Mornantais a vu sur la même période sa population croître nettement + 20,6 % (l’une des plus fortes en Rhône-Alpes). »
Notons que le syndicat de l’Ouest Lyonnais a amorcé une réflexion pour la mise en place d’une Charte paysagère sur l’ensemble de l’Ouest Lyonnais. Cet outil marque la volonté de préserver les paysages et de sensibiliser la population sur son patrimoine environnemental et bâti.
Etat des lieux rapide
Caractéristiques fortes des paysages des communes de Chaussan et de Saint-Sorlin:
Ecoutons le maire de Chaussan :
« Notre village, situé sur les contreforts des Monts du Lyonnais, est accroché à la colline; il comporte un bourg ancien autour de l’église romane (puits gaulois classé) encadré harmonieusement par des habitations plus récentes; des hameaux dispersés autour desquels l’agriculture est très vivante (fruits, légumes, élevage bovin…).
Chaussan est une commune de 789 hectares située à flanc de coteau entre 380m et 719m d’altitude et à 3km de Mornant. Elle est délimitée par les ruisseaux de Malval à l’ouest et des Levées à l’est.
Le terrain se prête volontiers à la culture maraîchère et fruitière. Chaussan compte 4,5% de jeunes agriculteurs d’une moyenne d’âge de 42 ans.
La population a fortement augmenté (48%) entre les 2 derniers recensements et compte 35% de jeunes de moins de 20 ans. »
Et celui de Saint-Sorlin:
« Fort d’une agriculture dynamique, Saint-Sorlin affiche une image résolument rurale et souhaite offrir une qualité de vie saine à ceux qui ont choisi d’y vivre. »
Une agriculture vivante!
– Un élevage bovin et des cultures…
– Des vergers magnifiques…
– Des serres remplies de fleurs, fruits et légumes…
– Un charme champêtre…
– Des arbres admirables…
État des lieux plus précis concernant d’éventuelles restaurations, reconquêtes de paysages
A- Paysage autour de la commune :
1- Pollutions chimiques ou visuelles
-
Décharges sauvages
La Communauté de Communes du Pays Mornantais, avec le soutien de la Chambre d’Agriculture du Rhône organise annuellement une collecte des films et des plastiques agricoles. Les agriculteurs locaux sont invités à apporter leurs plastiques usagés (sacs d’engrais, films d’ensilage, d’enrubannage et de serre) sur des lieux de collecte centralisés.
Mais qu’en est-il des pneus usagés utilisés pour l’ensilage?
En 2009 on recensait un gisement de 15 000 pneus usagers servant exclusivement au lestage des silos d’ensilage. Une première collecte exceptionnelle organisée en 2010 par la COPAMO dans 23 exploitations agricoles a permis de rassembler 12 000 pneus de véhicules légers, 600 de poids lourds et 200 agraires (131 tonnes, 26 bennes de 30m3). Ces pneus ont été recyclés en totalité en matériaux destinés aux chantiers de travaux publics (sous-couches d’infrastructures routières et murs de soutien de bassins de rétention).
La contribution financière de la COPAMO (67%) et de la Région Rhône-Alpes (17%) a permis de ne laisser à la charge des agriculteurs que 16% du coût total de l’élimination. » (D’après l’Aqueduc de fév 2010)
Une nouvelle collecte exceptionnelle de pneumatiques usagés, qui n’ont pas pu être repris gratuitement dans le cadre de la législation en vigueur, a été organisée en janvier 2011, sur les déchetteries de Mornant et de Saint-Didier-sous-Riverie.
- Et que penser de l’ensilage lui-même?
Les risques de pollution sont importants. Le liquide produit par l’ensilage de végétaux trop humides est acide, corrosif, odorant et polluant.
- Agriculture et pollution
Le territoire de ces deux communes est celui d’une polyculture très diversifiée: blé, orge, maïs, pommes de terre, arbres fruitiers, cultures maraîchères… Quel est le degré de traitement de ces différentes cultures? Et par voie de conséquence, quel est le degré de pollution des différents engrais utilisés?
Existe-t-il des agriculteurs pratiquant une agriculture raisonnée? Et des exploitations engagées dans l’agriculture biologique?
Y a-t-il des produits labellisés, des AOC?
Les films et plastiques utilisés dans les vergers et les serres sont-ils tous ramassés? Sont-ils intégralement recyclés?
Qu’en est-il aussi des constructions inutilisées, abandonnées dans le paysage?
2-Problèmes de perte de biodiversité
- Plantes invasives : la Renouée du Japon
Très peu présente, semble-t-il, sur ces communes.
·« La Renouée est une plante qui peut mesurer 3 ou 4 mètres de haut. Elle ressemble au bambou mais avec de larges feuilles en cœur. Elle fut introduite en Europe au 19ème siècle comme plante ornementale. C’est une plante pionnière qui a la capacité de conquérir rapidement les terrains nus ou perturbés (tas de gravats, berges après une crue, talus de voie ferrée, bords de route). Elle a une croissance exceptionnelle qui peut atteindre 5 centimètres par jour et elle possède une dynamique de reproduction très efficace.
·Les nuisances causées par la renouée sont multiples :
·Impact sur le paysage
Les grands massifs de renouée sont synonymes d’uniformisation du paysage. En période hivernale, dès lors que ses tiges sont desséchées, elle constitue pour le riverain une disgrâce paysagère.
·Impact sur la flore autochtone et sur la diversité
·Dans des milieux qui lui sont favorables, elle peut éliminer pratiquement toutes les autres espèces grâce aux substances toxiques qu’elle secrète, à son rythme de croissance élevé et à son feuillage abondant, créant un ombrage inhospitalier pour les autres espèces.
La diversité physique (habitats) diminue donc provoquant une baisse de la diversité biologique des milieux, car la faune apprécie peu les massifs denses de renouée.
·Impact sur la stabilité desberges
·Elle favorise les sapements de berges car son système racinaire est peu développé en dehors des rhizomes, et en hiver, la partie aérienne meurt et laisse les rives à nu, soumises à l’érosion.
·Impact sur les activités humaines
·Les massifs denses et parfois hauts de 4 mètres uniformisent fortement le paysage et entravent l’accès et la circulation des pêcheurs, promeneurs et agents de surveillance sur les berges des cours d’eau. Ils peuvent également porter atteinte à la sécurité routière en limitant la visibilité. »
· »Sa capacité à se reproduire, à éliminer ses concurrents en font une ennemie de la biodiversité. Elle a développé une véritable stratégie de compétition envers les autres plantes »
Source: site du Conseil Général de Savoie
- Et l’ambroisie…
Cette plante est-elle présente sur ces deux communes?
Pour lutter contre la renouée du Japon, il est nécessaire de:
-Faucher très régulièrement (pour l’épuiser)
-Brûler ce qui est fauché (pour éviter la dissémination)
-Planter des arbres à la place (afin de la priver d’un maximum de lumière, elle n’aime pas l’ombre)
Mais aussi, contrôler les remblais, interdire ou limiter l’importation et l’exportation de terre.
L’arrachage de l’ambroisie doit se faire au dernier moment, juste avant la fabrication du pollen, sinon elle aura le temps de repousser.
- Sur le territoire de ces communes, y a-t-il nécessité d’un remembrement en vue d’un remaillage écologique?
- Y a-t-il des bocages à restaurer, des haies à replanter?
- Des zones humides asséchées à sauver?
- Des pelouses sèches en cours de fermeture
Des espaces de ces deux communes sont classés ZNIEFF, ce sont des sites d’un grand intérêt biologique.
Les ZNIEFF de type I, de superficie réduite, sont des espaces homogènes d’un point de vue écologique et qui abritent au moins une espèce et/ou un habitat rares ou menacés, d’intérêt aussi bien local que régional, national ou communautaire ; ou ce sont des espaces d’un grand intérêt fonctionnel pour le fonctionnement écologique local.
D’autres espaces naturels remarquables sur le territoire devraient-ils faire l’objet de projets de gestion et de préservation?
Corridors écologiques : le chemin de la vie
Relier les espaces naturels entre eux afin d’assurer la libre circulation de la faune et la flore est essentiel.
Routes, zones urbaines, lignes électriques… l’Homme complique les déplacements des animaux et des plantes. La croissance des infrastructures fragilisent leurs besoins vitaux (se nourrir, se reproduire, se protéger…).
Afin de préserver la biodiversité de notre région, il est impératif à l’heure actuelle de maintenir ou de récréer les corridors écologiques.
Les formes de ces derniers sont variables : cours d’eau, chemin agricole, boisement, haie… Cette approche de conservation de la nature est mise en lumière dans le cadre du Grenelle de l’environnement avec pour objectif de préserver la « trame verte et bleue ». Localement plusieurs initiatives dans ce sens sont en cours, principalement autour des haies. » Site Internet de la COPAMO (Communauté de communes du Pays Mornantais)
- Vergers abandonnés:
Problème?
Pêches, poires, pommes, cerises sont cultivées. Les arbres fruitiers représentent par excellence la vie et voir des vergers abandonnés est un crève-cœur.
· L’exploitation, tenue par des arboriculteurs vieillissants, n’a-t-ellepas pu être reprisepar de jeunes agriculteurs?
· Est-ce un contrecoup de la crise agricole?
· Des variétés anciennes de fruits vont-elles disparaître?
· Un verger, surtout au printemps lorsqu’il est en fleur, est un repère magnifique dans le paysage et participe à l’identité de la commune. Son abandon ne constitue-t-il pas un risque pour celle-ci?
· La perte de vergers participe à la fermeture du paysage: ne constitue-t-elle pas une banalisation de celui-ci?
…ou atout?
« Pour beaucoup de raisons, certains espaces du territoire de l’Ouest Lyonnais ont été délaissés : ici un verger, une vigne sont abandonnés, là une prairie n’est plus exploitée depuis plusieurs années à cause d’une pente excessive ou d’une production trop faible. Peu à peu, des espaces se détachent de l’activité humaine habituelle du territoire et deviennent des îlots de vie convoités par de nombreuses espèces.
Les friches font partie de ces espaces, elles occupent une surface non négligeable dans l’Ouest Lyonnais. Elles n’ont pas très bonne réputation, manquent d’esthétisme et font « taches » dans le paysage, considérées comme des endroits impropres. De plus, elles exposent la population au risque d’incendie et reflètent une déprise agricole négative pour le territoire. Or, ces friches, bien connues des chasseurs, forment un réseau dans le territoire propice au développement de nombreuses espèces. Elles jouent également un rôle dans la fonctionnalité globale du territoire.
Ces espaces abandonnés représentent un atout pour la biodiversité. Ils sont une transition entre les zones agricoles, forestières et urbanisées, très importante pour des espèces qui trouvent un endroit tranquille pour se développer, se reproduire, se cacher ou chasser. » L’Ouest Lyonnais. Territoire et biodiversité mai 2009
- Fermeture du paysage
De nombreuses terres agricoles abandonnées s’embroussaillent progressivement. Les massifs de ronce prennent possession des prairies sur lesquelles le pâturage ne peut plus se faire, les genêts s’installent le long des haies ou à la lisière des forêts, premier pas vers le retour naturel de la forêt. Les paysages changent : on parle de « fermeture du paysage ».
Deux conséquences à cette avancée de la forêt en découlent:
– une perte de biodiversité dans la plupart des cas : une faune et une flore propres aux prés disparaissent.
– uneperte de leur patrimoine agricole pour les communes concernées, et donc une perte de leur identité, avec à terme, un risque de désintérêt pour un lieu pourtant plein de charme.
Cette question renvoie les agriculteurs à la définition de leur métier : quelle est leur fonction aujourd’hui, produire des denrées agricoles ou entretenir l’espace, ou bien les deux ? Quelle priorité donner à l’une ou à l’autre de ces actions? Quels moyens en temps et en main-d’œuvre leur donne-t-on? Des agriculteurs de ces communes bénéficient-ils de mesures agroenvironnementales territorialisées (MAEt)?
Que fait-on en cas de non reprise d’une exploitation?
Des brigades vertes employant des jeunes en réinsertion interviennent déjà dans le Pays Mornantais. Sont-elles suffisantes?
Il ne s’agit évidemment pas ici de nier l’importance de la forêt.
« Elle joue un rôle tout à fait essentiel dans la fonctionnalité du territoire.
Pour la grande faune, ces forêts permettent notamment d’assurer le lien entre les massifs boisés du Beaujolais et du Pilat.
La diversité des peuplements et les lisières sont sources de diversité biologique. Les interfaces entre la forêt et les espaces ouverts sont des endroits riches pour la faune et la flore. Par exemple, la présence d’une clairière va renforcer les potentialités écologiques. Cette interface structure de nouvelles niches écologiques. »
L’intérêt botanique des boisements est faible, la faune profite pleinement du formidable réseau de corridors biologiques. Cela est particulièrement vrai pour les mammifères qui sont fréquents : sanglier, chevreuil, martre, blaireau, renard roux, hérisson, écureuil roux et petits mammifères, auxquels s’ajoutent des espèces plus rares comme la genette et plusieurs espèces de chauves-souris forestières qui utilisent entre autres comme gîte les vieux arbres creux. Les oiseaux forestiers sont nombreux. »
Guide à l’usage des collectivités locales : L’Ouest Lyonnais, Territoires et biodiversité
- Cours d’eau et ripisylves
Les cours d’eau passant sur la commune de Chaussan sont le Mormantet, Malval, Brinzieux, la Saignette, et Durieux. Ceux de Saint-Sorlin sont la Condamine, Malval, Mornantet et Corsenat …
Qu’en est-il de la qualité physique et chimique de l’eau des ruisseaux de ces communes?
Qu’en est-il également de l’entretien des cours d’eau eux-mêmes? Les ripisylves sont-elles entretenues?
Restaurer la qualité écologique de ce patrimoine est devenu un impératif prioritaire.
Les défis à relever dans le domaine de l’eau en France sont redoutables : réduire les pollutions urbaines, industrielles et agricoles, et s’adapter aux phénomènes extrêmes tels qu’inondations et sécheresses qui risquent d’ailleurs de s’amplifier avec le changement climatique.
Le Grenelle de l’Environnement a fixé aux agences de l’eau (établissements publics de l’Etat qui ont pour missions « de contribuer à améliorer la gestion de l’eau, de lutter contre sa pollution et de protéger les milieux aquatiques ») outre des objectifs de qualité physique et chimique de l’eau, des objectifs de restauration du fonctionnement naturel des cours d’eau. Il s’agit de restaurer la continuité écologique de ceux-ci et donc de recréer une véritable trame bleue.
Une rivière entourée d’une forêt favorise grandement la biodiversité avec une
présence d’eau qui apporte à de nombreuses espèces des ressources et des habitats complémentaires de ceux des milieux voisins.
Dans les zones d’agriculture, la situation optimale d’un point de vue écologique est de conserver une bande boisée le long du cours d’eau où l’entretien est réduit au strict nécessaire mais qui peut être exploitée et enfin, en périphérie, une bande enherbée au contact des zones cultivées. Cette bande est le début d’une trame bleue qui protège en outre les rivières des polluants.
La préservation des ressources en eau est-elle assurée? Qu’en est-il de la prévention des risques de sécheresse?
3- Réhabilitation du petit patrimoine
- Murets de pierres sèches écroulés
Les communes de Chaussan et de Saint-Sorlin possèdent un patrimoine particulièrement beau de murets en pierres qui longent les sentiers.
C’est un élément fort de l’identité de ce paysage, qu’ils soient bâtis le long de prairies, de vergers, de prés cultivés ou encore en pleine forêt.
Par ailleurs, un muret de séparation offre également des niches écologiques.
Le long des routes, des chemins ou sentiers…
Ou dans les forêts…
Des murs magnifiques s’éboulent…
Un joli patrimoine bâti qui, sans doute a une histoire, et qui disparaît progressivement…
- Intégration des bâtiments agricoles
Il y a peu de problèmes d’intégration des bâtiments agricoles dans le paysage qui est déjà typé par la présence des serres que l’on peut accepter d’autant mieux qu’elles correspondent à une agriculture de fleurs, fruits et légumes plus respectueuse de l’environnement.
La couleur verte n’est peut-être pas bien adaptée…
B- Bâti dans la commune:
Rénovation de places, de ruelles, d’éléments du patrimoine architectural
Un travail important de rénovation du patrimoine architectural, églises, croix, fontaines, habitations a été mené dans ces communes.
- Chaussan, Le Boulard, l’Adret, Arfeuille, Chavagneux et l’église de Saint-Sorlin…
D‘autres bâtiments, fragiles et pourtant de grande valeur, comme à l’Adret et à Chavagneux feront sans doute l’objet d’attention et seront éventuellement restaurés un jour…
C- Problèmes de banalisation progressive du paysage:
Il ne semble pas y avoir, dans ce paysage rural, de friches industrielles ni, fait rare, de panneaux publicitaires en violation du Code de l’Environnement qui défigurent l’espace, ni de multiplication anormale de ronds-points, ni de lotissements qui banalisent le paysage…
Cependant deux problèmes bien visibles frappent d’entrée le regard: la multiplication inquiétante des haies de thuyas et le début de mitage en coteau au-dessus du village de Chaussan…
Le cauchemar des haies de thuyas…
Véritables murs de béton vert, ces haies de thuyas qui, pour certaines, atteignent plus de 3 m de hauteur, sont l’antithèse absolue de la biodiversité.
Par ailleurs, elles claquemurent les maisons individuelles, sans doute pour la plupart habitées de citadins venus s’installer à la campagne, cisaillent ou zèbrent le paysage et ne respectent en rien le charme de la campagne ou des villages…
Pourtant, »un espace de liberté moins entretenu au fond du jardin sera utile pour le refuge des animaux ; une haie diversifiée accueillera des espèces sauvages ». Guide à l’usage des collectivités locales : L’Ouest Lyonnais, Territoires et biodiversité
Quelques exemples de béton vert à Chaussan et à Saint-Sorlin…
L’inquiétant début de mitage en coteau…
On distingue déjà bien le bourg, en bas à droite, dense, et les maisons individuelles, en-haut à gauche, qui s’étalent et grimpent à l’assaut de la colline, grignotant les terres agricoles…
Pression du foncier et perte de terres agricoles…Le risque est grand!
La commune de Chaussan est consciente qu’il est nécessaire de limiter la consommation du foncier en essayant de préserver les espaces agricoles puisqu’elle construit, dans le bourg lui- même, 20 maisons jumelées à ossature bois.
Intégrera-t-onla biodiversité au cœur de ce projet d’aménagement?
« La préemption par les collectivités peut être un moyen de préserver le patrimoine naturel. Plusieurs chemins mènent à la préemption dans le but de préserver l’environnement et dans l’intérêt général. Tout d’abord, la SAFER est en mesure d’exercer son droit de préemption. Ensuite, en accord avec les collectivités locales, le Département du Rhône a également la possibilité de délimiter, au titre de sa politique ENS, des zones de préemption. Enfin, la Communauté de communes du Pays mornantais (COPAMO) a mis en place un dispositif de veille foncière important pour encourager une réflexion collective autour du devenir du foncier agricole afin de maintenir l’agriculture et de préserver l’environnement. »
Guide à l’usage des collectivités locales : L’Ouest Lyonnais, Territoires et biodiversité
Et les inquiétants projets autoroutiers…
Les projets de réalisation de l’A45, ainsi que du Contournement Ouest de Lyon sont à nouveau d’actualité depuis début 2010.
Les communes de Chaussan et de Saint-Sorlin seront-elles concernées?
Un territoire et des acteurs
Le territoire del’Ouest Lyonnais
Situé dans l’Ouest Lyonnais, au cœur du triangle Lyon / Saint Etienne / Roanne, ce territoire englobe quatre communautés de communes : Pays de L’Arbresle (18 communes), Vallons du Lyonnais (9 communes), Pays Mornantais (16 communes), Vallée du Garon (5 communes)
Le Syndicat del’Ouest Lyonnais (SOL)
Les élus des 48 communes de l’Ouest Lyonnais ont souhaité s’engager dans une démarche de SCOT et ce d’autant plus naturellement qu’ils travaillaient, depuis plusieurs années, sur le même périmètre, dans le cadre d’un Contrat de Développement Rhône-Alpes porté par l’association ACOLADE, devenue depuis Décembre 2006, le syndicat mixte ACCOLADE (Assemblée des Communautés de Communes de l’Ouest Lyonnais pour l’Aménagement et le Développement).
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Ce syndicat, constitué des quatre Communautés de communes a en charge l’élaboration, l’approbation, le suivi, la modification et la révision du SCOT et des schémas de secteur.
Un outil: Charte paysagère
Le syndicat de l’Ouest Lyonnais a amorcé une réflexion pour mettre en place une Charte paysagère sur l’ensemble de l’Ouest Lyonnais. Cet outil marque la volonté de préserver les paysages et de sensibiliser la population à son patrimoine environnemental et bâti.
Quelques documents d’urbanisme d’importance:
– Plans locaux d’urbanisme (PLU) On peut intégrer la dimension de corridors écologiques dans les PLU.
– Schéma de cohérence territoriale (SCOT)
– Espace boisé classé (EBC)
– Zone agricole protégée (ZAP)
Source Ouest Lyonnais Territoire et biodiversité
http://cenrhonealpes.org/sitecren/images/stories/documents/autres/lOuestlyonnais.pdf
Great article. I am going through many of these issues as well..
Bonsoir Liselotte,
Grand merci pour votre post qui me fait vraiment plaisir !
Claude