Services écosystémiques et services environnementaux

Written by Claude CAMILLI

Services écosystémiques et services environnementaux

 

Voici le texte de cette vidéo:

Bonjour, ici c’est Claude Camilli de Paysagesreconquis-monblog. Aujourd’hui dans cette très courte vidéo, je vais vous parler des services environnementaux et des services écosystémiques.

Bien que l’on puisse les croire synonymes, il ne faut pas confondre les services environnementaux et les services écosystémiques.

Parlons déjà des services écosystémiques. Ces services correspondent aux bénéfices que les hommes retirent des écosystèmes. On les classe en quatre catégories :

  • les services de prélèvement (ou d’approvisionnement) tels que la nourriture, l’eau, le bois, la fibre, les molécules d’intérêt pharmaceutique, etc  
  • les services de régulation : qualité de l’eau, régulation climatique, régulation des inondations, des maladies, des déchets, relative résilience des écosystèmes face aux catastrophes, etc.
  • les services culturels qui incluent les bénéfices non matériels, récréatifs, spirituels, l’expérience et les valeurs esthétiques, l’intérêt de la nature utile aux relations sociales et à la formation humaine. On parle d’aménités environnementales.
  • les services d’auto-entretien (ou de soutien), condition du maintien de la vie sur terre, tels que la formation et stabilité des sols, la photosynthèse, le cycle nutritif, l’offre d’habitat pour toutes les espèces, etc

Les services écosystémiques sont par nature non appropriables.

Mais alors qu’appelle-t-on services environnementaux ? Ce sont les services que les hommes se rendent entre eux afin de maintenir ou d’améliorer les écosystèmes, services qui peuvent être rémunérés.

On parle du concept de PSE, paiement pour services environnementaux qui est une rémunération que l’on verse, par exemple à des agriculteurs, pour des services qu’ils rendent à la société tout en faisant leur métier. On l’aura compris, ces PSE sont donc des instruments de politique publique environnementale.

Et ce qu’on rémunère dans les cadre des PSE, c’est par exemple, l’usage particulier d’une ressource, l’adoption de pratiques spécifiques ou bien le renoncement à certaines pratiques ou à certains modes de gestion, et non pas les services écosystémiques eux-mêmes. 

Voilà nous avons fait la différence entre ces services environnementaux et les services écosystémiques.

Dans la prochaine vidéo vous entendrez l’intervention de Xavier Poux,  ex président du Musée national d’Histoire naturelle, ingénieur agronome, docteur en économie rurale qui a participé au colloque du 22 février dont le thème est, je le rappelle, « Pays, paysans, paysages ». Vous entendrez sa position sur une agroécologie forte à l’échelle européenne. À l’opposé d’une agroécologie de précision qui s’intéresse à la gestion des flux, il défend une agroécologie qui prend en compte les enjeux de paysage et de biodiversité. Autant dire que cette position est évidemment celle de notre association Paysages Reconquis pour qui la reconquête des sols, la reconquête de la biodiversité et la reconquête des paysages sont au cœur de ses préoccupations.

 

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