Diagnostic paysager de Brison-St-Innocent (73) Par Marie Berthiaud et Léo-Paul Borges en 2018

Written by Claude CAMILLI

Sommaire

 

  1. Contexte
  2. Les acteurs
  3. Diagnostics objectifs
  4. Diagnostics subjectifs
  5. Conclusion

 

 

Nous sommes deux étudiants issus du BTS Gestion et Protection de la Nature (GPN) à l’IET dans le IX arrondissement de Lyon.

Nos études sont d’ordre environnemental nous sommes donc passionnés par la flore et la faune, mais aussi les sols, les paysages, ainsi que l’éducation et le droit à l’environnement.

Nous avons réalisé un stage de 2 mois pour l’association Paysages Reconquis. Nous nous intéresserons donc aux paysages de la commune de Brison-Saint-Innocent et à sa riche biodiversité.

C’est pourquoi nous allons nous pencher plus particulièrement sur la flore et la faune de micros paysages tels que les bords du lac, la forêt, une prairie ainsi qu’au village de Brison Saint-Innocent.

Notre rôle sera donc de vous présenter des analyses objectives, mais aussi subjectives pour mieux comprendre cette commune.

 

Contexte

 

Nous allons voyager dans les paysages de Brison-Saint-Innocent, une petite commune située en Savoie non loin d’Aix-les-Bains et en face d’une grande et magnifique montagne appelée la Dent du chat.

Le paysage de la commune se compose des bords du lac du Bourget, du petit village, de la forêt et enfin de la montagne.

Brison-Saint-Innocent est caractérisé par une forte présence végétale et une riche biodiversité.

Très peu de commerces y sont présents, mais une petite zone artisanale y est implantée.

 

Département : Savoie (73)

Population : 2 180 personnes

Altitude minimale : 228 mètres

Altitude maximale : 840 mètres

Superficie : 8,75 km2

Densité de population (en 2015) : 128 habitants/km²

Les Zones d’Intérêt Écologique Floristique et Faunistique (ZNIEFF) :

Sur la commune les deux types de ZNIEFF sont présentes :

ZNIEFF de type I :

Surfaces réduites, avec une unité écologique fonctionnelle, avec au minimum une espèce ou un milieu remarquable.

ZNIEFF de type II :

Grand ensemble écologique et paysages avec potentialité biologique forte.

Dans la commune la ZNIEFF de type 1 comprend les bords du lac de la Baie de Grésine, le port et une partie de la forêt.

La ZNIEFF de type 2 comprend tout le lac et une grande partie de la forêt de Corsuet.

Site Natura 2000 :

Natura 2000 est un réseau de sites et un outil de protection contractuelle issue de la directive Oiseaux (1979-2009) et de la directive Habitats (1992).

Dans notre petite commune de Brison-Saint-Innocent, la zone Natura 2000 est tout simplement le lac.

Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) :

Tout comme la zone Natura 2000, la ZICO de Brison-Saint-Innocent se trouve être le lac.

La commune soumise à certaines lois :

La commune de Brison est soumise à la loi Littoral et la loi Montagne. Voir ci-dessous.

La forêt de Corsuet dans la commune :

La commune de Brison-saint-Innocent est soumise à la procédure de règlementation et de protection des boisements.

Cette procédure a pour objectif de favoriser une meilleure répartition des terres entre les productions agricoles, la forêt et les espaces naturels (article L126-1 du code rural).

Occupation de l’espace à Brison-Saint-Innocent :

La Loi montagne

La République française reconnaît la montagne comme un ensemble de territoires dont le développement équitable et durable constitue un objectif d’intérêt national en raison de leur rôle économique, social, environnemental, paysager, sanitaire et culturel.

« La montagne est source d’aménités patrimoniales, environnementales, économiques et sociétales. Le développement équitable et durable de la montagne s’entend comme une dynamique de progrès initiée, portée et maîtrisée par les populations de montagne et appuyée par la collectivité nationale, dans une démarche d’auto-développement, qui doit permettre à ces territoires d’accéder à des niveaux et conditions de vie, de protection sociale et d’emploi comparables à ceux des autres régions et d’offrir à la société des services, produits, espaces et ressources naturelles de haute qualité.

Cette dynamique doit permettre également à la société montagnarde d’évoluer sans rupture brutale avec son passé et ses traditions en conservant, en renouvelant et en valorisant sa culture et son identité.

Elle doit enfin répondre aux défis du changement climatique, permettre la reconquête de la biodiversité et préserver la nature et les paysages. »

Référence :

– Loi n° 85-30 du 9 janvier 1985 relative au développement et à la protection de la montagne

La Loi Littoral

Caractéristiques générales :

La loi Littoral détermine les conditions d’utilisation et de mise en valeur des espaces terrestres, maritimes et lacustres.

Elle s’applique aux communes riveraines des océans, mers, étangs salés et plans d’eau naturels ou de plus de 1000 hectares. Cette loi est une loi d’aménagement et d’urbanisme qui a pour but :

  • La protection des équilibres biologiques et écologiques, la préservation des sites, des paysages et du patrimoine culturel et naturel du littoral.
  • La préservation et le développement des activités économiques liées à la proximité de l’eau.
  • La mise en œuvre d’un effort de recherche et d’innovation portant sur les particularités et les ressources du littoral.

Différents dispositifs de la loi participent à la protection du patrimoine et des paysages :

  • Maîtrise de l’urbanisme : extension en continuité ou en hameau nouveau, intégré à l’environnement, mais limitée par la création de coupures d’urbanisation et dans les espaces proches du rivage ; non-constructibilité dans la bande littorale des 100 mètres (calculés à compter de la limite haute du rivage).
  • Protection stricte des espaces et des milieux naturels les plus caractéristiques du patrimoine naturel et culturel du littoral.
  • Élaboration de schémas de mise en valeur de la mer (SMVM). – Création en 1975, par l’Etat, du Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres, pour mener une politique foncière de sauvegarde de l’espace littoral. Après acquisition, le conservatoire sous-traite (aux communes ou à d’autres structures).

Référence :

Loi du 3 janvier 1986 et ses décrets d’application la gestion de l’espace.

Opération baisse du niveau du Lac du Bourget

En quoi consiste le projet ?

L’opération de baisse du niveau du lac du Bourget vise à recréer un étiage (niveau bas) automnal observé naturellement avant la régulation des eaux du lac afin de soutenir le développement des roselières au bord du lac, espace de biodiversité essentielle à l’écologie lacustre.

Cet objectif environnemental est imposé par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux Rhône Méditerranée 2016-2021.

Qu’est-ce que la régulation des niveaux du lac du Bourget ?

Le lac du Bourget est le plus grand lac naturel d’origine glaciaire français. Il est en connexion avec le Rhône par l’intermédiaire du canal de Savières.

L’aménagement hydroélectrique du Haut-Rhône a nécessité la construction du barrage de Savières.

Cet ouvrage régule le niveau du lac du Bourget. Cette régulation a facilité l’installation de nombreuses activités économiques et de loisirs sur les rives du lac.

Cependant, elle a aussi des impacts négatifs et notamment sur l’écosystème lacustre : elle limite le développement des roselières, espace de biodiversité et d’autoépuration, essentiel au lac.

Les poissons, amphibiens et oiseaux sont-ils perturbés par cette baisse ?

Cette baisse du niveau du lac reproduit un phénomène naturel.

Avant la régulation des niveaux du lac (1985), ce dernier subissait des baisses régulières selon les aléas climatiques.

Ainsi en 1976, le niveau du lac du Bourget est descendu à 230,45m d’altitude à la place de 231,8m.

Quel impact pour la végétation des bords du lac ?

Cette opération de baisse du niveau du lac vise à améliorer les conditions de vie des roselières lacustres, végétation emblématique et essentielle du lac.

En leur permettant une mise à sec, cette baisse du niveau va soutenir une reproduction végétative des plants de roseaux (par les rhizomes). En diminuant le niveau du lac, les tiges de roseaux seront épargnées durant toute la durée de la baisse de l’effet de cisaille de la houle qui fragilise les roseaux.

Y-a-t-il un risque de mise à l’air de sédiments pollués ?

Les sédiments des berges du lac seront mis à l’air libre.

Ce sera l’occasion d’une dégradation naturelle des matières organiques qui se sont accumulées par décantation au fond de l’eau.

Comment seront évalués les bénéfices écologiques pour le lac ?

Un comité de pilotage assure le suivi de l’opération. Il est composé des services de l’Etat (DDT 73 et DREAL), de représentants de la Compagnie Nationale du Rhône, de Grand Lac et du CISALB, Syndicat intercommunautaire pour l’assainissement du lac du Bourget.

Un comité technique assure l’évaluation des gains écologiques de l’opération.

Il est composé du CISALB, de Grand Lac, de la CNR et du CEN (Conservatoire d’espaces naturels) Savoie. Plusieurs indicateurs seront suivis :

  • Les surfaces et densité des roselières ainsi que leur état sanitaire. Des prélèvements d’invertébrés benthiques avant et après l’opération, et puis chaque année, seront réalisés.
  • Les sédiments seront analysés : phosphore, oxygène, carbone, redox, (réaction d’oxydoréduction avec transfert d’électrons), phosphates, ainsi que leur activité microbienne.
  • En zones littorales, un recensement des oiseaux limicoles (petits échassiers) et des espèces piscicoles ainsi que leur densité sera mis en place.

Les Acteurs

La Mairie de Brison Saint-Innocent :

Nous sommes allés à la mairie pour récolter quelques informations sur le paysage, l’urbanisme et le développement durable.

  • Plan local d’urbanisme intercommunal
  • L’architecte des bâtiments de France a été nommé pour la commune de Brison Saint-Innocent mais il est basé à Chambéry. Il ne s’occupe pas uniquement de notre commune. Cependant un architecte consultant est sur place.
  • Aucun inventaire floristique ou faunistique n’a été réalisé sur la commune.
  • Tous les statuts et services comme chargé de mission durable sont délégués à Grand Lac qui est la communauté d’agglomérations dont la commune de Brison-Saint-Innocent fait partie.

Interview du maire de Brison-Saint-Innocent :

«  – Depuis combien de temps êtes-vous maire ?

  • C’est mon 2ème mandat, j’ai été élu la première fois en 2010.
  • Avez-vous connaissance de certaines réglementations relatives aux paysages ?

La commune est inscrite aux Architectes des Bâtiments de France.

Par ailleurs, un Plan Local Urbain est mis en place depuis 2014 dans lequel il est clairement visible que le paysage fait partie des priorités.

La commune tient également à maintenir ce qui fait le patrimoine de Brison-Saint-Innocent comme par exemple ses puits, ses murets, ou encore ses arbres à grande végétation.

Il y a également une protection au niveau du cœur du village : tous les espaces verts au centre du village sont protégés, inconstructibles.

Nous cherchons également à protéger les vignes car elles font partie du paysage de la commune mais il existe un problème autour de ce sujet car beaucoup de personnes détruisent les vignes pour rendre le terrain constructible.

En dehors du cœur de village se trouvent des zones non constructibles car elles contiennent un cône de vue. On entend par là que dans cette zone, la vue est belle, importante et construire engendrerait une destruction de cette vue.

Un autre outil a été mis en place, le CBS, coefficient de biotope par surface. Ce coefficient sert à conserver une certaine végétation au sein de la commune donc à garder une coupure verte.

Que fait la ville pour réparer, améliorer ses paysages ?

Chaque fois qu’un arbre est coupé un autre est planté, mais pas forcément le même, ni forcément au même endroit.

Autre point : quand une personne emménage, une liste d’espèces végétales lui est préconisée.

Dernier point : nous interdisons les arbres à grande futaie car ils cachent le lac, or le lac est un paysage essentiel de la commune.

Quels sont les projets en cours pour la ville ?

Un parking souterrain se construit actuellement avec, au-dessus, un petit commerce. Pourquoi ce projet ?

Nous souhaitons « remettre de la centralité à la ville » pour que les gens ne fassent pas qu’y passer mais qu’ils s’y arrêtent. L’intérêt est donc d’ordre social et économique.

Avant, sur ce terrain, se trouvait une ancienne école devenue insalubre et concernée par l’amiante.

Nous avons un deuxième projet en cours : faire rejaillir l’ancienne source qui alimentait autrefois le village mais qui a été enterrée ; l’objectif est donc de ramener l’eau en surface.

Comment choisissez-vous vos plantes ornementales ?

La commune opte plutôt pour les plantes vivaces car elles demandent moins d’entretien, mais aussi pour les essences originaires de la commune, également pour les couleurs car la commune abrite beaucoup de conifères ce qui refroidit le paysage, l’objectif des couleurs étant de le réchauffer et de donner un peu de cachet.

La commune peut également se permettre d’opter pour des essences méditerranéennes car le climat le permet.

Ces plantes proviennent-elles d’autres pays que la France ?

Il y quelques plantes qui viennent d’autres pays comme le palmier ou le Lilas des Indes.

Il est évident qu’elles n’ont pas pu grandir en France cependant maintenant la mairie se fournit chez des producteurs locaux.

Comment la commune interagit avec la faune présente ?

Il faut tout d’abord savoir que la commune détient le label Zéro pesticides depuis que j’ai été élu. (Label valable pour les espaces publics mais pas pour les particuliers).

Cela est très important car les pesticides tuent notamment beaucoup d’insectes.

Il y a également une implication dans la circulation de la faune. Il faut veiller à ce que les animaux puissent circuler en sécurité.

Un contrôle important est également mis en place au niveau du lac car il contient une faune conséquente.

Quelles autres connaissances pourriez-vous nous apporter sur le paysage de la commune ?

Il faut savoir que les toitures ne sont pas toutes les mêmes mais certains petits groupes de toits sont homogènes.

Par exemple l’ancien village est en ardoise. Le but est de remettre une unité par quartier mais pas sur toute la commune.

Avez-vous une anecdote sur la commune ?

Autrefois Brison-Saint-Innocent était connu pour le lapin de Saint-Innocent, un lapin blanc angora, dont l’origine est un peu floue, et qui fût utilisé pour faire des gants.

La Reine Victoria venait sur la commune spécialement pour ces gants en poil de lapin angora connus pour leur bienfait anti-rhumatisme. D’ailleurs l’endroit où ces gants étaient fabriqués et vendus se situe ici, c’est-à-dire ce qui est à ce jour devenu la mairie.

Que pensez-vous du fait que la commune s’urbanise trop ? 

Oui, il vrai que la commune s’urbanise trop mais cela reste à l’échelle humaine. Par ailleurs, aujourd’hui nous sommes de plus en plus nombreux ce qui contraint les villes à construire un minimum pour accueillir cette population qui s’accroit.

Cependant nous nous battons pour garder de l’espace, de la végétation et minimiser l’urbanisation. Nous voulons garder une ville verte et à échelle humaine. »

Interview de Vincent un habitant de Brison Saint-Innocent :

Vincent nous a parlé de quelques connaissances qu’il avait sur la commune à savoir :

Brison Saint-Innocent est une communauté d’agglomérations Grand lac.

Toutes les maisons situées au bord du lac et que l’on peut voir du lac sont contrôlées.

Plus précisément un architecte (l’architecte des bâtiments de France) a un droit de regard sur ces maisons afin que les maisons restent en harmonie avec le paysage.

Une petite anecdote : Vincent, notre habitant, a dû par exemple tourner sa maison de 5°C lors de la construction car l’architecte n’était pas d’accord pour la mettre plein sud comme Vincent l’avait prévu au départ.

Interview de Lionel un vigneron de Brison-Saint-Innocent :

« – Quel est le statut de l’entreprise ? Depuis combien de temps êtes-vous dans le métier ?

  • Lionel est un vigneron, et sa petite contribution solidaire se nomme les Clos de Tamarons. Ses vignes sont en majeure partie situées au bord du lac, en hauteur, ce qui lui offre une vue splendide sur le paysage.

Lionel est vigneron depuis 2015, mais il a repris les vignes qui viennent à l’origine de son arrière-grand-père et que son grand-père puis son père avaient reprises à leur tour.

Pour lui ce n’est donc pas un métier mais un « mode de vie » nous a-t-il dit.

À quel type de biodiversité faites-vous face dans votre métier ?

La biodiversité est riche (oiseaux, abeilles, criquets…)  car

Lionel laisse le sol de ses parcelles végétalisées. Mais pourquoi ?

Parce qu’en plus de faire du bon vin Lionel fait également du bon miel, il a donc plusieurs ruches et il nourrit ses petites ouvrières.

Le sol végétalisé approvisionne et protège les pollinisateurs qui sont tellement nombreux que les autres insectes ne viennent pas.

Utilisez-vous des produits chimiques ou pesticides ?

Aujourd’hui nous le savons, les pesticides, bien qu’ils facilitent la vie des agriculteurs, sont dans l’ensemble majoritairement néfastes. Pour limiter l’impact et les produits d’origine synthétique, notre vigneron utilise des pesticides BIO.

Il n’utilise pas d’insecticides et acaricides car il est conscient que les insectes sont une ressource pour son sol.

De plus, tous les ans il fait un bilan de tous les produits qu’il a utilisés afin d’en limiter leur utilisation et de remplacer les produits de synthèse par des produits bio. Lionel est ce qu’on appelle un « agriculteur raisonné ».

Y a-t-il des réglementations quant au placement des vignes ?

Le placement des vignes est libre. Mais même s’il ne l’était pas comme auparavant, la loi ne s’appliquerait pas sur les parcelles de Lionel car c’est son arrière-grand-père qui a acheté les terres durant la Première Guerre mondiale.

Lionel, en tant que petit agriculteur, se bat pour garder ses terres. Il ne se passe pas un mois sans qu’il n’ait une offre pour ses terres de la part d’investisseurs qui veulent y construire de grands appartements.

Avez-vous vu évoluer le paysage de la commune ?

Le paysage de Brison-Saint-Innocent a évolué. Installé aux premières loges, Lionel a pu le constater: anciennement, autour de ses parcelles, ne se trouvaient pas de maisons.

Personnellement, avez-vous des remarques sur le paysage de la commune ?

Ayant grandi dans les vignes et proche de la nature, Lionel a beaucoup de mal avec ces nouveaux paysages de la commune.

Son avis personnel est clair : « trop de béton pas assez d’arbres ! ».

Pour lui le paysage manque de verdure, on fait trop de constructions et celles-ci sont trop rapprochées les unes des autres.

Avez-vous déjà fait réaliser un diagnostic écologique ou une étude de sol sur vos terres ?

Lionel a étudié et fait des études de sol lui-même, il a donc beaucoup de connaissances et il est conscient qu’une bonne biodiversité passe avant tout par un bon sol.

Il a donc déjà réalisé des études de sols sur ses parcelles. Il sait donc que le sol de la commune est un sol d’alluvions et que le sous-sol est argileux. Cependant pour ce qui est du diagnostic écologique il n’en a jamais fait réaliser mais il reste très intéressé.

Les vignes font-elles partie du monde agricole ?

La viticulture fait bien partie du monde agricole.

Vous souciez-vous de l’environnement ? Que faites-vous pour limiter votre empreinte écologique ?

Lionel n’est pas seulement un agriculteur raisonné mais aussi une personne raisonnée.

En effet, il fait attention là où il achète ses produits, il réduit sa consommation de viande et ne mange que de la viande dont il connaît les producteurs.

Pour lui, une bonne viande est celle d’un animal qui a vraiment vécu dehors et qui n’a pas été stressé, maltraité, ni mal tué.

Interview de deux acteurs de l’Office National des Forêts (ONF):

Contexte : Nous avons rencontré deux acteurs de l’ONF, Vincent Mitaut et Romain Burvernique qui sont tous deux techniciens forestiers.

L’ONF s’occupe seulement des forêts publiques et chaque technicien s’occupe d’un territoire (une gestion est conseillée).

À Brison-Saint-Innocent, c’est Romain qui s’occupe de la forêt.

Il est important de savoir qu’en France la forêt n’est pas en danger, au contraire, elle augmente de volume tous les ans.

Que pensez-vous des paysages forestiers de Brison-Saint-Innocent ?

La forêt de Brison-Saint-Innocent est gérée durablement et est très diversifiée que ce soit au niveau du paysage, des milieux ou bien encore de la biodiversité elle-même.

Que pensez-vous de l’état de la forêt de Corsuet ?

L’état général de la forêt ne peut pas être défini, en effet celui-ci varie en fonction des habitats.

Les habitats, comme par exemple les buis, sont en mauvais état à cause de l’impact de la Pyrale du buis, « Cydalima perspectalis » (un papillon qui dévore les buis).

Mais les peuplements résineux plantés et non plantés par l’humain sont en bon état.

La forêt à régénération naturelle et l’ONF y opèrent une gestion durable.

Quelle est l’importance de la forêt dans le paysage de Brison-Saint-Innocent ?

La forêt de Corsuet ne fait pas entièrement partie de la commune mais il se trouve qu’elle est très importante dans le paysage car on la voit d’Aix-les-Bains mais aussi du lac.

L’aspect visuel est donc assez important mais il y également l’aspect auditif. Les promeneurs viennent dans la forêt pour son calme. Ils aspirent à une certaine tranquillité qu’il est important de préserver.

Quelles sont les utilités de cette forêt ?

La forêt accueille du public car la commune est un site de vacances.

Il y a également un petit enjeu de bois de chauffage (aspect économique).

De quoi dépend la vie de la forêt aujourd’hui ? Même si la forêt n’est pas en danger de quoi dépend sa vie ? Quel est son juste équilibre ?

Eh bien si nous la laissions évoluer sans intervenir, la forêt s’étalerait ce qui provoquerait une fermeture du paysage. Et la biodiversité qui y réside serait moins intense car il y aurait une perte de certains milieux.

La forêt est donc dépendante d’une gestion politique.

Quelles espèces : remarquables, à statut de protection ou de conservation peut on y trouver ?

Les espèces protégées et menacées sont assez nombreuses sur la commune.

Voici donc quelques exemples. Toutes ces informations proviennent de l’INPN, l’Inventaire national du patrimoine naturel.

Espèces protégées : le Lynx boréal, le Milan, le Canard siffleur, le Canard souchet, le Petit houx, la Grande listère ou encore l’Orchis brulé…

Espèces menacées : Sonneur à ventre jaune, la Cistude d’Europe, le Nénuphar à fleur jaune, ou encore la Marguerite de la Saint-Michel…

Il y a également des espèces remarquables comme par exemple l’Erable de Montpelier.

Y a-t-il des espèces invasives ou envahissantes ?

Les espèces invasives forment une problématique importante. Heureusement elles sont peu nombreuses dans la forêt de Corsuet.

Quelles sont les essences principales de la forêt ?

Chêne, Erable, Charme, Alisier, Tilleul, Pin Sylvestre, Noisetier, Saule, Hêtre, Sorbier, Frêne sont les principales essences.

Quels micro-paysages peut-on y retrouver ?

Chênaie sessile mésophile et neutrophile à charme sur sol brun calcaire, chênaie sessile mésophile à charme faciès à châtaignier, chênaie pubescente sur rendzine (sol peu lessivé), sol brun calcaire, voici les micro -paysages que l’on peut retrouver dans cette forêt.

La chasse y est-elle autorisée ?

La chasse régulatrice y est autorisée, elle est gérée par une ACCA (association communale de chasse agréée) ce qui permet une meilleure gestion de la chasse.

Interview d’un technicien du conservatoire du littoral de Savoie :

Contexte : Cet acteur aujourd’hui embauché par le conservatoire du littoral avait réalisé un stage dans la ferme de Gigot.

Cette ferme aujourd’hui reprise par le conservatoire du littoral, située en basse montagne, constitue aujourd’hui un endroit à fort potentiel écologique, c’est pour cela que nous avons décidé d’interviewer cet acteur.

Quels paysages avez-vous pu observer à la ferme Gigot ?

Les paysages présents sont des lisières, des forêts, des buis, des prairies et quelques ruines de la ferme mais cela donne un charme au site.

La ferme étant un peu en hauteur, une belle vue permet d’observer l’aéroport,

le massif du Granier et le Revard.

Quels protocoles d’inventaires avez-vous utilisés ?

Pour réaliser ses inventaires durant son stage à la ferme Gigot, notre acteur a posé des pièges photos, des plaques à reptiles, et des pièges pour les mammifères.

Aujourd’hui il y a encore des inventaires pour les coléoptères en cours sur le site.

La ferme Gigot a-t-elle un intérêt écologique ?

La ferme Gigot représente sans aucun doute un fort intérêt écologique avec toute la biodiversité qu’elle abrite, mais pour la commune il y aussi un intérêt social et économique.

Avez-vous une anecdote concernant le site de la ferme Gigot ?

Au 19ème siècle, la fermière de la ferme Gigot a offert du lait à Sissi l’impératrice que celle-ci trouva particulièrement délicieux. La fermière attentionnée décida alors de lui offrir la vache qui avait produit ce lait.

La surpopulation de sangliers a-t-elle un impact sur le paysage ?

Oui, la surpopulation de sangliers affecte le paysage à cause des retournements qui sont très visibles sur les prairies et qui gênent parfois les promeneurs.

Le problème vient aussi du fait que la pyrale du buis dévore tous les buis, ne laissant que peu d’abris pour les sangliers.

Quelles espèces remarquables peut-on y trouver ?

Il y a des mammifères remarquables comme par exemple le chat sauvage mais aussi des coléoptères.

Que savez-vous de la ferme avant que le conservatoire du littoral en reprenne les rênes ?

La ferme était une exploitation du château, avec une culture céréalière puis un élevage bovin jusqu’à la seconde guerre mondiale. Un pâturage équin a également existé plus tard puis a cessé.

Diagnostic écologique objectif

1-établi en forêt

Dans le cadre de notre stage nous avons réalisé un recensement des espèces présentes sur une parcelle de la forêt de Corsuet appartenant à Brison-Saint-Innocent.

De ce recensement ressort un diagnostic écologique basé sur des faits scientifiques donc objectif.

Nous sommes donc sur la commune de Brison-Saint-Innocent, dans la forêt de Corsuet, à la limite d’Aix-les-Bains.

Nous avons d’abord délimité une zone assez homogène et nous avons fait, à vue d’œil, un carré de végétation de 10 m de côté, en l’agrandissant à chaque nouvelle espèce.

Description du milieu :

  • Forêt non alluviale
  • Sol composé de limons, d’argile et de sable calcaire.
  • Recouvrement principalement arborescent mais avec un peu de strate arbustive, légèrement herbacée et une strate muscinale (mousse).
  • Type d’humus : mull (sol fertile, litière d’humus mince, grands arbres, décomposition rapide)
  • Humidité du sol: mésophile

L’espèce la plus abondante est le charme, mais d’autres espèces comme l’aubépine épineuse, les chênes (sessiles, pédonculés, pubescents) sont également très abondants.

 

 

Liste des espèces recensées (flore) :

 
   
1.  Érable champêtre (Acer campestre)
2.  Aubépine épineuse (Crataegus laevigata)
3.  Robinier Faux-acacia (Robinia pseudoacacia)
4.  Vigne cultivée (Vitis vinifera)
5.  Charme (Carnipus)
6.  Houx (Ilex aquifolium)
7.  Epicéa (Picea)
8.  Lierre grimpant (Hedera helix)
9.  Chêne pubescent (Quercus pubescent)

 

10.  Chêne sessile (Quercus petraea)
11.  Saule marsault (Salix carprea)
12.  Erable plane (Acer  platanoides)
13.  Noisetier commun (Corylus avelana)
14.  Châtaigner (Castanea)
15.  Chêne pédonculé (Quercus robur)
16.  Fougères (Filivophyta)
17.  Hêtre (Fagus sylvatica)
18.  Frêne élevé (Fraxinus excelsior)
19.                  Groseillier (Ribes)
20.                  Polypode vulgaire (Polypodium vulgare)
21.                  Pin sylvestre (Pinus sylvstris)
22.                  Murier (Morus)
23.                  Fraisier des bois (Fragaria vesca)
24.                  Tilleul (Tilia)
25.                  Alisier des bois (Sorbus tominalis)

2- établi au lieu-dit la ferme Gigot

Pour un autre recensement nous avons choisi la ferme Gigot située en montagne à 650 m d’altitude.

Nous sommes toujours sur la commune de Brison-Saint-Innocent.

Description du milieu :

  • La ferme Gigot se situe à la lisière d’une forêt non alluviale, derrière une prairie.
  • Le sol est composé d’argile, de calcaires et de limons.
  • Le recouvrement est assez varié mais en majeure partie il est herbacé et, autour, arbustif.

Il y a aussi de nombreux arbres car la forêt est proche. Présence aussi d’un sol nu.

  • Type d’humus : moder/mor, cela dépend des endroits du recensement.
  • Humidité du sol : mésophile

 L’espèce la plus abondante est le chêne pubescent mais il y a aussi beaucoup de buis malheureusement assez impacté par la présence de la pyrale du buis.

 

Liste des espèces recensées : (flore)

 

 

1.  Chêne pubescent (Quercus pubescent)
2.  Châtaigner (Castanea)
3.  Trèfle des près (Trifolium pratense)
 
4.  Fougère (Filicophyta)
5.  Charme (Carnipus)
6.  Ortie (Urtica)
7.  Tilleul (Tilia)
8.  Lierre grimpant (Hedera helix)
 

 

 

 

9.  Chêne sessile (Quercus petraea)
10.  Noisetier commun (Corylus avelana)
11.  Erable champêtre (Acer campestre)

 

12.  Buis (Buxus)

 

3- établi au bord du lac :

Nous sommes toujours à Brison-Saint-Innocent sur les bords du lac du Bourget, juste après la plage, dans une zone toute en longueur, pas très homogène.

Légèrement aménagée pour marcher, cette zone contient une forte biodiversité.

Description du milieu :

  • Lac
  • Lit mineur et île lacustre
  • Roche mère : argile, alluvions / Pédologie : limons galets
  • Humidité du sol : hydrophile
  • L’espèce la plus abondante est malheureusement une espèce invasive, la Renouée du Japon mais on retrouve aussi beaucoup de roseaux à balais, et l’épiaire des marais.
(Oiseaux) Oiseaux sur, au bord, et au-dessus du lac
1.  Grèbe huppé (Podiceps cristatus) Au bord, au-dessus et sur le lac du Bourget

 

2. Becasseau cocorli (Calidris ferruginea)
3. Bruant roseaux (Emberiza schoeniclus)
4. Canard colvert (Anas platyrinchos)
5. Cygne tuberculé (Cygnus olor)
6.  Goéland leucofée (Larus michahellis)

Au-dessus et sur le lac du Bourget

7.  Héron cendré (Ardea cinera)

Au-dessus du lac du Bourget

8.  Petit gravelot (Charadrius dubius)

Au bord, au-dessus et sur du lac du Bourget

 

9.  Gallinule poule-d‘eau (Gallinula chloropus)               
10.  Milan royal (Milvus Milvus) 
11.  Milan Noir (Milvus Migrans)
 
12. Buse variable (Buteo buteo)
13.  Foulque macroule (Fulica atra) Sur le lac du Bourget
14.  Merle noir (Turdus melua) Au bord du lac du Bourget
15.  Moineau domestique (Passer domesticus)

Au bord du lac du Bourget

 

16.  Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus)

Au-dessus et sur le lac du Bourget

Liste des espèces
              (flore)
1.  Saule Blanc (Salix alba)
2.  Frêne commun (Fraxinus excelsior)
3.  Renouée du Japon (Fallopia japonica)
4.  Vigne vierge (Parthenocissus quinquefolia)
5.  Ronce bleuâtre (Rubus caesius)
6.  Saule pourpre (Salix purpurea)
7.  Roseau à balais (Phragmites australis)
8.  Lysimaque commune (Lysimachia vulgaris)
9.  Erable sycomore (Acer pseudoplatanus)
10.  Epiaire des marais (Stachis palustris)
11.  Aulne glutineux (Alnus glutinosa)
12.  Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea)
13.  Noisetier commun (Corylus avelana)
14.  Menthe ; espèce indéterminée
15.  Aubépine épineuse (Crataegus laevigata)
16.  Peuplier blanc (Populus alba)
17.  Érable champêtre (Acer campestre)
18.  Berle dressée (Berlua erecta)
19.  Peuplier noir (Populus nigra)
20.  Gaillet des marais (Galium palustre)
21.  Mélilot blanc (Melilotus albus)
22.  Grande prêle (Equisetum talmateia)

Diagnostics subjectifs

La montagne :

Nous avons fait une petite randonnée pour aller jusqu’à la ferme Gigot. Depuis l’interview du technicien du conservatoire du littoral, nous voulions découvrir cet endroit.

A la recherche du lynx nous sommes donc montés en haut de la montagne pour voir la ferme Gigot et au passage, aller admirer la grotte aux fées qui se situe à 10 minutes à pied.

La ferme Gigot est en fait une ancienne ferme maintenant en ruine et peu accessible car on ne peut pas y pénétrer. Effectivement, elle est devenue trop dangereuse, il y a donc des barrières et l’intérieur est envahi par la végétation. Elle se situe à environ 650 m d’altitude, derrière une prairie sèche, cachée derrière quelques grands arbres. Honnêtement, il ne faut pas y aller juste pour voir cette ferme car il n’y a rien à voir.

Cependant la balade reste très belle et attractive. On passe par des bois où il surgit un frais courant d’air agréable lorsque l’on marche, on voit des prairies, et des vues absolument splendides. Une fois que l’on est en haut, la vue est une vraie récompense. On y voit la commune, le port, le lac qui, en hauteur, nous paraît gigantesque et les montagnes sont habillées, toutes revêtues de vert.

Nous sommes restés un moment assis devant cette vue prodigieuse. Nous nous sentions si petits et émus devant cette vue incroyablement belle. Juste à côté, à 10 minutes, se trouve la célèbre grotte aux fées. On peut y entrer mais la hauteur du plafond diminue petit à petit, de ce fait nous sommes restés bloqués quelques instants. Si quelqu’un arrive à pénétrer jusqu’au fond il y verra sûrement des fées, qui sait ? Plus sérieusement, cette grotte est vraiment belle mais il faut apporter sa lampe torche ainsi qu’un pull parce que le froid et l’humidité y règnent.

En conclusion le paysage de la montagne est aussi impressionnant vu d’en bas que d’en haut.

 

La forêt :

La forêt de Corsuet est un endroit assez calme, seules de petites routes la traversent. La forêt est en bon état et bien aménagée pour les marcheurs : il y a des sentiers, des panneaux d’indications et des délimitations pour ne pas empiéter sur les forêts privées. Les aménagements sont très bien mais un naturaliste aimerait davantage de forêt sauvage. En effet les animaux sont moins présents quand il y a des passages humains réguliers. Pour un naturaliste c’est donc un peu décevant.

A l’aube, dans la forêt, le calme règne, seule la nature est présente, des centaines d’oiseaux chantent, des buses chassent dans les prairies et quelques craquements de branches retentissent. Du côté de la forêt non aménagée le terrain est en pente donc assez difficile d’accès pour le public. De ce côté on retrouve des arbres tombés, des dégâts provoqués par la surpopulation de sangliers ainsi que de nombreuses traces d’animaux. Entre quelques parcelles de forêt on peut observer des prairies privées où des rapaces chassent, ainsi que de nombreuses laissées de faunes.

Ces prairies privées et pâturées ne sont pas délimitées par des piquets ou des barbelés, la délimitation est tout simplement la forêt. De ces prairies s’offre également à nous une vue spectaculaire sur les montagnes, dans l’odeur des graminées encore humides de la rosée du matin et dans le somptueux silence que l’on peut y apprécier.

Le village :

Le paysage de Brison-Saint-Innocent est divisé en trois parties, d’abord le lac ensuite le village puis la montagne. Dans ce paysage on perçoit intensément la biodiversité : non seulement cela se voit mais cela s’entend. En effet la forêt abrite un bon nombre d’oiseaux qui nous partagent leurs mélodies ; les bords du lac sont paisibles, on y entend légèrement quelques bruits de vagues, des canards, cygnes ou encore de mouettes ou poules d’eau.

Néanmoins il y a tout de même une pollution sonore surtout au niveau des bords du lac car la ligne de chemin de fer longe le lac. Sans oublier les avions car l’aéroport Chambéry Savoie se trouve non loin. Concernant le village, le PLU fait en sorte qu’il soit en harmonie avec le paysage notamment grâce à l’architecte désigné pour avoir un droit de regard sur les maisons. Si l’architecte pense que la maison n’est pas en accord avec le paysage il peut intervenir. Nous avons remarqué que les toits des maisons n’étaient pas tous similaires, de la forme à la couleur des tuiles, comme dans certains villages. Personnellement je ne trouve pas que cela joue en défaveur du paysage, au contraire cela permet un peu moins de monotonie ce qui fait plus naturel et donne plus de diversité car les maisons ne sont pas toutes identiques.

Le centre-ville vers la mairie est l’ancien village qui a été conservé avec des maisons en pierres ; il n’est donc pas construit tout en béton ou ciment. En plein village, on retrouve beaucoup de verdure et de grands arbres. Lorsqu’on se met un peu en hauteur entre les toitures de diverses couleurs on aperçoit de multiples canopées.

Les bords du lac :

Les bords du lac nous offrent un paysage superbe sur le lac du Bourget, les montagnes comme la Dent du chat et la côte sauvage.

On y retrouve et entend beaucoup de biodiversité : des arbres à grande végétation, des fleurs, et aussi une faune importante comme les canards siffleurs, les cygnes, les mouettes, les poules d’eau, quelques amphibiens, sans oublier les insectes. Cependant quelques espèces invasives peuvent s’y trouver comme la Renouée du Japon ou encore la vigne vierge, cela pourrait perturber l’écosystème de ce milieu si les espèces invasives prenaient le dessus mais tout ceci est bien surveillé.

Les bords du lac sont divisés en deux parties, d’une part la plage, un espace aménagé avec restaurant, tables de ping-pong, barbecues, bancs, parking … et d’autre part, au fil du ponton en bois, se trouve une plage plus sauvage avec très peu d’aménagements, davantage de biodiversité naturelle, non ornementale pour être plus précis. Sur les bords du lac plus sauvages on peut faire une petite balade très jolie qui mène à Aix-Les-Bains.

Ce côté des bords du lac est plus calme : moins de personnes et davantage de verdure et de faune. Du côté de la plage, la population, surtout en été, est très nombreuse. Cela dénature le paysage de manière visuelle comme de manière auditive. Les personnes sont entassées les unes sur les autres et font beaucoup de bruit.

Deux autres éléments viennent perturber ce doux paysage, le chemin de fer passe tout le long des bords du lac de Brison-Saint-Innocent, ce qui produit une pollution sonore car le train passe très près (entre 2 m et 10 m). Par ailleurs ce n’est pas vraiment en harmonie avec le paysage.

Néanmoins nous avons pu constater que la faune s’est bien adaptée à cet aménagement imposé par l’être humain. Le deuxième élément perturbateur est l’aéroport Chambéry-Savoie, non loin de la commune. Beaucoup d’avions passent au-dessus du lac du Bourget produisant une pollution sonore importante.

On remarque donc que les points négatifs sont causés par l’homme, cependant il y a aussi du bon dans les aménagements qu’il fait, en particulier le ponton en bois. Sans celui-ci nous n’aurions pas accès au bord du lac sauvage. Placé au-dessus de l’eau, ce ponton est un atout et il est en harmonie avec le paysage.C’est un aménagement pratique qui respecte la nature et le paysage.

 

Conclusion 

 Nous avons découvert la commune de Brison­-Saint-Innocent et ses paysages. Une petite commune sur les hauteurs d’Aix-les-Bains qui nous offre un paysage agréable avec son architecture, ses vieux puits, ses petits murets et bien évidement la végétation qui l’entoure. Cette petite commune nous offre également des vues somptueuses sur le lac, la montagne ou encore la forêt, sur des paysages, comme nous avons pu le voir, qui regorgent de biodiversité ce qui nécessite une gestion et des réglementations en faveur de la protection de la nature. Brison-Saint-Innocent est une commune en harmonie avec la nature. Il a été très enrichissant de rencontrer des acteurs qui ont un rôle important à jouer sur cette commune: grâce à eux nous avons découvert des réglementations, des métiers, nous avons recueilli des avis sur les paysages, sur la ville, la nature ou encore sur l’urbanisation sans oublier les petites anecdotes historiques. Pour résumer notre « voyage », on peut dire que la commune de Brison-Saint-Innocent nous offre plusieurs types de paysages plus beaux les uns que les autres. L’harmonie des lieux et son caractère ancien sont conservés. Bien évidemment on rencontre des points négatifs comme la pollution ou la malveillance de quelques particuliers, mais la commune fait au mieux pour réduire l’impact de ces facteurs sur les paysages.

Préserver ces paysages est important d’un point de vue esthétique mais aussi écologique. Les habitants de cette petite commune de Brison-Saint-Innocent ainsi que leur maire en ont parfaitement conscience.

 

 

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