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Réhabilitons nos carrières !
Planification en amont du réaménagement d’une carrière
Il n’est pas rare qu’un coteau, une montagne ou les flancs d’une colline présentent une mauvaise plaie ou une balafre sauvage. Alors, à moins bien sûr qu’il ne soit amateur d’artificialité, capable d’appréhender la carrière comme œuvre d’art, l’esprit chagrin se focalise sur cette déchirure pendant que le cœur écorché se révolte… et que le scientifique qui sommeille en nous déplore le sol de couverture à jamais perdu. Car un site minier ne subit pas qu’un stress sur le plan physique – un trou, un vide d’ailleurs parfois comblé de dépôts sauvages d’ordures, une falaise qui peut s’éroder- il subit aussi des stress chimiques et biologiques.
La prise de conscience de la nécessaire réhabilitation minière est récente malgré un arrêté ministériel datant déjà de 1994 et fixant les conditions d’insertion des exploitations dans l’environnement et celles de remise en état du site : les modalités de réaménagement d’une carrière sont donc maintenant planifiées au démarrage de l’activité. Certaines grandes compagnies commencent à afficher une attitude responsable vis-à-vis de l’environnement : elles gagnent en crédibilité et peuvent en tirer profit pour leur compétitivité.
Sans forcément résoudre tous les problèmes, une étude d’impact et des recherches sur la restauration écologique peuvent les atténuer comme le montre la réhabilitation exemplaire, pensée en amont et de manière concertée, de la carrière de Roissiat dans l’Ain.
Réhabilitons donc nos carrières!
Essai