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Densifions!
Luttons contre l’étalement urbain!
Les villes s’étalent, raflent, dévorent, rampent…
Il y a déjà les zones – ah, le zonage ! – ZI, ZA, ZAC, zones industrielles, artisanales, commerciales, d’activité commerciale, d’amélioration commerciale avec, dans la famille des marchés, les inter, les super, les hyper… Les zones urbaines, périrubaines, suburbaines.
Il y a les pôles : pôles de compétitivité, d’excellence, de compétence, de développement, les technopôles… Les clusters…
Les parcs d’activités, les parcs logistiques… Les centres d’affaires, les pépinières. Les Opérations d’intérêt national.
Il y a les voies : voies rapides, express, de contournement, d’évitement, les ponts, les autoponts, les déviations. Les routes, les autoroutes, les nœuds routiers.
Les murs : les murs de camions, les murs de béton vert (comprenez, les haies de thuyas – ah, les haies de thuyas : qui fera un jour une thèse sur le linéaire français de haies de thuyas ?)
Car il y a les lotissements, les maisons individuelles claquemurées : ville à la campagne et son lot de rurbains, citadins retournés dans des zones qualifiées de rurales…
Les terres, bonnes ou mauvaises, fertiles ou pas disparaissent avec frénésie.
Densifions car les chiffres donnent le vertige!
600 km2 artificialisés par an, en France, soit l’équivalent d’un département français tous les dix ans. Progression des surfaces artificialisées 4 fois plus rapide que la croissance démographique, d’après l’Institut français de l’environnement. (Site Internet du MEEDAT du 18 janvier 2010)
Plus de 800 000 hectares du territoire européen urbanisés entre 1990 et 2000, soit l’équivalent du triple de la superficie du Grand-Duché de Luxembourg, selon un rapport de 2006 de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), qui précise que si les tendances observées se confirment, la superficie urbanisée de l’Europe pourrait doubler en un peu plus d’un siècle et que l’étalement urbain menace, par sa rapidité et sa constance, l’équilibre environnemental, social et économique de l’Europe.
C’est pourquoi il est urgent que nous densifions nos villes et nos villages…
« Refaire la ville sur la ville »
Quid des espaces agricoles, forestiers, pastoraux ou des espaces naturels ?
Moins de flore, moins de faune, moins de biotopes. Exeunt les biocénoses, et les écosystèmes… Stop au gaspillage d’espace!
« Dans ce sens, « refaire la ville sur la ville » est une nécessité : dans les agglomérations, la reconquête des espaces urbains en difficulté ou à l’abandon (quartiers en renouvellement, friches…) doivent être les secteurs d’intervention publique prioritaires, avant l’extension urbaine. » DTA des Alpes du Nord, Livre blanc (DTA : Directive territoriale d’aménagement)
Par ailleurs, les schémas de cohérence territoriale ou SCOT, documents d’urbanisme qui fixent les orientations fondamentales de l’organisation du territoire, doivent contribuer, entre autre, à réduire la consommation d’espace.